Qui a dit que le tennis est un sport de gentlemen?

Le tennis est un des sports les plus chic et fair-play de monde. Mais en trois jours, deux de ses vedettes australiennes montantes ont plongé les courts dans le désarroi.

Certes, elle est révolue l’époque où un John McEnroe insultait tout ce qui bougeait ou presque sur les terrains de tennis. Le gaucher légendaire éblouissait par son jeu d’attaque, mais agaçait aussi un certain public puritain avec ses colères notoires. Même l’emblématique Wimbledon a goûté à sa médecine.

C’était une autre époque, mais par rapport à ce que le tennis mondial a vécu ses derniers jours, McEnroe aurait l’air d’un enfant de chœur face aux frasques des deux jeunes Australiens.

Mercredi dernier, au 2e tour de la Coupe Rogers à Montréal, à l’issue du match gagné par Nick Kyrgios sur abandon de Stanislas Wawrika, l’Australien a lancé une insulte sulfureuse à son adversaire suisse.

Après son dérapage capté par les caméras et les micros du stade, Kyrgios a écopé d’une amende en attendant les résultats de l’enquête lancée par l’ATP. Dans la foulée, l’Australien et le Suisse se sont presque battus après leur match.

Selon un message Facebook posté puis effacé par le frère de Nick Kyrgios, Wawrinka s’en est pris physiquement à son jeune adversaire australien dans le vestiaire peu après la rencontre. Le Suisse aurait ainsi attrapé l’Australien avec ses mains et lui a lancé un tas d’insultes déplacées.

Trois jours après, cette saga — mieux connue maintenant comme la Kyrgiosgate — semble ne pas finir. Thanasi Kokkinakis, l’autre joueur mêlé à l’affaire, a dérapé.

L’autre Australien a ainsi failli se battre contre son adversaire, l’américain Ryan Harrison samedi soir. Les deux joueurs ont failli en venir aux mains lors de leur duel de qualification à Cincinnati. L’arbitre du match est intervenu à plusieurs fois pour les calmer! Il a même quitté sa chaise pour les séparer et ainsi éviter le pire.

Ces dernières années, le public du tennis mondial a été gâté par des joueurs épris de l’esprit Coubertin. Les Federer, Djokovic, Nadal et Murray, pour ne citer que ces quatre mousquetaires, fascinaient par leurs élégances, habilités et esprit sportif.

On a droit à de parfaits gentlemen qui se battent comme des guerriers sur toutes les balles, ne lâchent rien à leurs adversaires, luttent contre la douleur et tous les maux de tournois âprement disputés, mais une fois la partie finie, ils se félicitent les uns les autres et reconnaissent le mérite de leur adversaire.

Avec Kyrgios et Kokkinakis, est-ce l’ère des bad boys?

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