On me demande souvent si on y arrivera; à sauver la planète, bien entendu. Bien qu’il s’agisse là d’une question à un million de dollars, je voudrais soumettre quelques éléments de réponse qui émergent de quatre domaines : la production d’énergie, les politiques gouvernementales, l’action des en-trepri-ses et, enfin, la mobilisation populaire.
Production d’énergie
En 2008, pour la première fois depuis la révolution industrielle de 1850, l’humanité a investi plus dans les énergies vertes (140 G$) que dans les énergies fossiles (128 G$). L’année 2009 confirme cette avancée et les analystes prévoient, pour 2010, des investissements de 200 G$ en énergies renouvelables.
Politiques gouvernementales
Au Canada, nous avons l’habitude de politiques gouvernementales médiocres en environnement. Mais il n’en va pas de même partout. La Suède, par exemple, s’est donné pour objectif de réduire ses émissions de GES de 40 % d’ici 2020 (sur la base de 1990)! Et il y a fort à parier qu’elle y parviendra. Le parlement britannique, de son côté, vient de voter une loi qui lui impose de réduire de 80 % ses émissions de GES d’ici 2050!
Entreprises
Ça bouge aussi du côté des entreprises. IBM, une des icônes parmi les multinationales, vient d’imposer à ses 28 000 fournisseurs de partout sur la planète de procéder à une analyse du cycle de vie de leurs produits pour y mesurer les émissions GES produites, les déchets engendrés et la quantité de matières premières utilisée.
Population
Les statistiques nous apprennent que pas moins d’un demi-milliard de personnes ont pris part aux activités du Jour de la Terre en 2009! Au cours de la même année, 4 500 villes dans 172 pays ont pris part à des rassemblements en faveur d’un accord international climatique musclé à Copenhague!
Voilà pour le petit
panorama, qui me fait répondre ceci à la fameuse question : si la tendance se maintient et s’accélère, eh bien oui, on y arrivera, à sauver la grande bleue et à vivre dans un monde meilleur.
Bon Jour de la Terre 2010 à tous et à toutes!