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Electronic Arts: mission, remplir les coffres

En 2008, Electronic Arts (EA) promettait à ses investisseurs des revenus de 6 G$. Et la firme semble prendre tous les moyens afin d’atteindre son objectif. Ce n’est pas joli.

Le contenu téléchargeable
Je n’ai rien contre le contenu téléchargeable. Mes relevés de carte de crédit en témoignent! Cependant, je m’insurge contre la nouvelle pratique d’EA. J’ai récemment fait la critique du jeu Tiger Woods PGA Tours 12 : The Masters. Pendant ma progression dans le mode carrière, l’évolution de mon golfeur a été brusquement stoppée. En effet, un des parcours sur lesquels je devais évoluer semblait barré! Je comprenais mal.  Une notice me stipulait que si je voulais y jouer, il fallait que je l’achète. C’est scandaleux! Quand ils se sont procuré un jeu qui coûte près de 60 $, il me semble que les clients ont déjà assez dépensé… non?

Un arrière-goût amer
Normalement, les achats d’améliorations d’équipements ou cosmétiques étaient l’apanage des jeux «en ligne», sur l’internet seulement. Le problème pour ces grandes compagnies réside dans le fait que ce ne sont pas tous les joueurs qui aiment jouer en ligne. Alors, elles ont décidé d’aller les chercher en mode solo. C’est une insulte! Une claque en pleine gueule!

Pourquoi ne pas récompenser les joueurs fidèles en leur permettant, gratuitement, de débarrer les terrains en question, au lieu de leur imposer plusieurs transactions plus ou moins forcées? Un client heureux serait sûrement plus content d’ouvrir son portefeuille pour acheter du contenu téléchargeable une fois son aventure solo terminée, non? Cette nouvelle pratique manque de finesse. Elle tuera la fragile fidélisation de cette précaire clientèle en plus d’encourager la piraterie.

Même dans la boxe
Pire encore, avec le jeu Fight Night Champion (EA Sports), au lieu d’entraîner longuement notre boxeur afin qu’il développe ses habiletés, EA nous offre d’acheter des attributs qui viendront augmenter la puissance de notre pugiliste. Autrement dit, c’est une façon de légitimer la triche : si t’as du cash, tu vas battre tout le monde en ligne.

Dégoûtant
La durée des jeux diminue; les trucs pour mettre la main dans les poches des consommateurs sont de plus en plus subtils et pernicieux; la boutique en ligne offre désormais nos titres favoris. C’est parfait! Pourtant, il ne faut pas oublier que les coûts de distribution sont moindres, que la production d’emballages, de livrets d’instructions, de jaquettes et de boîtes est inexistante. Et malgré cela, les prix des titres en ligne restent les mêmes que ceux en magasin. Ces façons d’agir ne correspondent pas du tout à ma définition du mot «respect». Un autre mot me vient plutôt en tête. Je vous laisse le soin de deviner lequel… EA atteindra certainement ses objectifs financiers cette année, mais à quel prix?

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