Portal 2 téléporte Valve au sommet
Le plus grand défi lors-qu’on connaît un grand succès avec le tout premier titre d’une nouvelle licence, c’est d’arriver à se dépasser tout en continuant à surprendre, en plus de répondre aux attentes des amateurs des premières heures. Avec Portal 2, Valve s’est surpassée! J’aime la bande de Gabe Newell! Ne cherchez pas de violence ou d’armes à feu dans Portal 2. Il s’agit d’une aventure brillante, d’action soutenue, basée sur la résolution de casse-têtes de qualité.
En 2008, Portal se retrouvait dans The Orange Box, une compilation de cinq titres. Il s’agissait d’un test. Valve, incertaine que cette façon de jouer plairait, l’avait lancé ainsi afin de prendre le pouls des joueurs. Cette nouvelle propriété intellectuelle a été très bien reçue par la critique, et les fans l’ont dévorée!
Dans Portal 2, nous rechaussons les souliers de Chell, l’héroïne capturée en 2008 dans la première mouture du titre, qui est maintenant prisonnière dans le complexe d’Aperture Science. Une voix nous sort de notre sommeil induit une première fois : c’est celle de GlaDOS, un robot à l’intelligence artificielle démoniaque. À sa demande, conditionnée, nous retournons nous coucher. Notre second réveil surprend. Notre chambre aux allures de p’tit motel cheap tombe en ruine. On frappe à la porte : c’est Wheatley, le sympathique androïde sphérique nerveux et maladroit. Il nous dit que tout s’effondre et que nous devons fuir rapidement.
Pour nous aider dans notre tâche, nous devons utiliser le «Portal Gun» ou «Aperture Science Handheld Portal Device», l’unique pièce de notre arsenal. Ce drôle de pistolet crée sur certaines surfaces des portails permettant de passer d’un endroit à un autre. Ces portes improvisées peuvent aussi servir à déplacer des objets, comme ces nouveaux cubes munis de loupes afin de dévier des rayons laser. Un jet de lumière bien placé permet de déclencher un ascenseur, par exemple. Les niveaux, bien dessinés, obligent à la réflexion. Vous serez tenté de tricher en vous servant de Google pour trouver la répon-se à un tableau qui vous fait suer. De grâce, ne le faites pas! Creusez-vous les méninges!
En mode coopératif, l’écran se divise. Avec un ami, la résolution des casse-têtes prend une autre tournure. La coopération pure et dure reste la seule option pour enfiler les victoires. La voix de GlaDos et ses remarques assassines valent, à elles seules, l’achat de Portal 2. Cinglantes à souhait, elles témoignent du grand soin apporté aux textes et à leur livraison par l’artiste Scarlett Perdereau. Elles sont superbes, tout comme ce jeu auquel je donne une note parfaite.