Le jeu de tir à la première personne Medal of Honor (MOH) déçoit. Dans cette remise à zéro de la licence, nous faisons partie de Tier 1, un groupe de soldats d’élite américains spécialisés dans l’infiltration et dans la réalisation d’objectifs impossibles derrière les lignes ennemies. Quatre de nos collègues tentent d’échapper aux talibans et aux membres d’Al-Qaïda. Notre mission est de les aider à s’en sortir.
J’avais de grandes attentes à l’égard du dernier-né de la populaire série MOH conçue par DICE/Electronic Arts. Le théâtre des opérations se situe dans la vallée de Shah-i-Kot, dans la province de Paktia, en Afghanistan. Certes, le jeu est beau. L’action est intense. Oui, la variété des missions rend l’expérience immersive. Mais 5 heures de jeu pour 60 $, c’est du vol! La campagne maigre et anémique commence à peine que la voilà déjà terminée. C’est très insultant. Une claque en plein visage des habitués de la série.
De quoi se poser des questions
Certains m’ont signalé de nombreux bogues dans les diverses missions proposées. De mon côté, ma copie n’a gelé qu’une seule fois, alors que je me terrais dans une maison. C’est tout. Comment les compagnies de jeux vidéo pensent-elles fidéliser leurs clients en agissant de la sorte? Medal of Honor s’inscrit dans la liste de titres de jeux qu’on loue. Pourtant, les éditeurs de jeux vidéo détestent le marché locatif. Les locateurs font de l’argent sonnant avec des titres qu’ils n’ont payé qu’une seule fois. Les concepteurs perdent ainsi des revenus importants.
Alors, pourquoi les fabricants s’entêtent-ils à offrir des aventures aussi rachitiques qui se retrouveront rapidement sur les tablettes comme jeux usagés? C’est à n’y rien comprendre. «C’est en ligne que ce genre de jeu prend son sens», me disent les défenseurs de la licence. Alors, pourquoi ne pas le promouvoir ainsi et l’offrir moins cher? À la place, on préfère tabler sur de pseudo-polémiques quelques jours avant le lancement, concernant la présence de talibans dans le jeu. Peut-on parler ici de rectitude politique ou de marchandisage malhabile?
C’est un faux débat puisque, dans le scénario, les ennemis sont clairement identifiés comme étant des talibans. Ce pétard mouillé a eu l’effet contraire. La compagnie donne plutôt l’impression de manquer de couilles en appelant les ennemis «The Opposing Forces» en mode multi-joueurs. Mauvais marketing. Le contenu téléchargeable viendra certainement combler notre soif d’aventure. Malheureusement, je n’ai plus soif…