La Kinect: rien dans les mains!
De prime abord, j’étais sceptique devant la Kinect. Pourtant, j’avais eu la chance d’essayer l’appareil à plusieurs reprises, au Japon et aussi à Los Angeles. Nous l’avons même présenté en version de travail à l’émission M. Net. Prudent (lire méfiant), j’attends toujours la version commerciale d’un produit pour m’en faire une idée. Après plus d’une semaine de tests, je confirme que la Kinect fonctionne admirablement bien.
Les jeux testés ont été pensés pour les partys, avec la convivialité en tête. Pas d’instructions compliquées à assimiler, pas de manettes, pas de boutons à peser, nous n’avons qu’à nous placer devant notre téléviseur et le nouveau gadget de la Xbox 360 nous prend par la main. Afin de profiter pleinement de la Kinect, il faut être au minimum à six pieds de son téléviseur. Sinon, le capteur renvoie un message d’erreur vous exhortant à mieux vous placer.
Et les jeux?
Le jeu Kinect Joy Ride m’a scié en deux! Conduire en feignant de tenir un volant n’avait pas de sens pour moi. Pourtant, les contrôles (ou l’absence de contrôles!?!) répondent très bien. Les bras devant pour tourner à gauche ou à droite, notre véhicule virtuel s’exécute avec précision! Chacun de nos mouvements est décodé quasi parfaitement. Si un joueur se joint à nous, l’appareil le détecte automatiquement.
Le jeu Kinectimal, lui, s’adresse aux enfants. Sur une île bucolique à souhait, le jeune doit adopter un bébé félin avec lequel il interagit. Il doit lui apprendre à s’asseoir, à faire le mort, etc. Le jeu est amusant, mais ça prend un temps fou avant que l’action ne débute. Les jeunes décrochent pendant les longues minutes d’introduction et d’explications. C’est trop long!
Certes, les premiers jeux de la Kinect ont des allures de démos technologiques. La compagnie veut profiter du mois de novembre, notamment de cette sacro-sainte semaine précédant la lucrative période du temps des Fêtes. Je crois que le meilleur reste à venir. Les développeurs ont du pain sur la planche.
Je ressens la même excitation que celle qui m’habitait à la sortie de la Wii de Nintendo en novembre 2006 et cela m’inquiète. Pourquoi? Tout simplement parce que je me suis lassé de me dandiner devant mon téléviseur en essayant des jeux qui étaient, somme toute, une variation sur un même thème. L’effet de nouveauté s’est rapidement estompé et la petite console blanche a été reléguée aux oubliettes.
Enfin, Microsoft a quelque chose de bien entre les mains. L’implémentation des commandes vocales francophones dans les menus de la Xbox ne devrait pas tarder. La compagnie doit maintenant assurer un suivi serré des titres en devenir afin de fidéliser ses consommateurs. Je crois que la variété des types de jeux et un choix de jeux destinés à un public plus mature pèseront beaucoup dans la balance pour ce qui est de la fidélisation.