Battlefield Bad Company 2: Pas facile la vie de soldat!
J’anticipais la parution de Battlefield Bad Company 2 (BC2) comme un enfant la veille de Noël devant tous ses cadeaux, impatient de réduire en pièces les emballages! J’ai participé à la bêta et subi les affres qui accompagnent une telle version. Malheureusement, mon appétit de perfection n’a pas été satisfait!
En effet, pendant la semaine qui a suivi la mise en marché officielle de BBC2, les serveurs boiteux de la compagnie DICE jonchaient la route menant vers le plaisir de jouer en ligne avec les copains. Tout ça parce qu’il a été lancé trop hâtivement, sans bénéficier d’un polissage salvateur afin d’éliminer les nombreux irritants. J’imagine qu’une date butoir fixée par des patrons pressés de satisfaire les sacro-saints actionnaires n’est pas étrangère à cette décision… mais enfin.
Parmi les accrocs sans doute causés par ce trop grand empressement, on remarque la déficience des niveaux sonores dans les dialogues des cinématiques. Pendant les échanges entre personnages, on n’entend rien! La résultante est simple : on doit deviner la trame narrative et le dénouement de l’histoire. Pas fort! Dommage, car l’action intense demeure très soutenue pendant les nombreuses missions. Elles hypothéqueront six à huit heures de votre temps.
Les bogues
En ligne, si l’on fait abstration des bogues inhérents à l’utilisation de Punkbuster, le programme antitriche, je dois vous avouer que j’aime beaucoup retrouver des théâtres d’opérations vastes avec 32 joueurs! Heureusement, la compagnie DICE reste très proactive et tente de déboguer la licence. Les admirateurs de la série font preuve d’indulgence et acceptent de subir certains inconforts virtuels au profit d’une jouabilité riche et variée.
Les améliorations et les nouveautés de BBC2 témoignent d’une grande écoute de la part des concepteurs du titre. Les «campeurs», ces coquins qui adorent se cacher sur le coin d’un immeuble, sont plus facilement débusqués : une salve de roquet et le bâtiment s’écroule entraînant avec lui le tireur d’élite embusqué!
Le système de grades valorise le joueur et le pousse à se dépasser. C’est bien fait. Par contre, les hélicos, difficiles à piloter, mériteraient qu’on puisse les essayer dans une aire d’entraînement afin qu’on puisse mieux les manier. Les joysticks ne semblent pas supportés dans la présente mouture. Le jeu ne garde pas non plus en mémoire nos préférences de serveurs. Il faut refaire nos choix chaque fois que l’on se connecte. Dommage. En outre, la liste de «copains» fonctionne mal.
Malgré tout, Battlefield Bad Company 2 demeure très prenant. J’imagine que cette attirance est semblable à celle qui existe entre les actionnaires et les fins d’années financières lucratives. La seule différence qui nous démarque c’est que NOUS sommes patients…