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Les DRM, prise 2

À la suite de la publication de ma chronique sur les Digital Rights Management (DRM) d’Ubisoft la semaine dernière, les réactions ont été vives de la part des travailleurs de la grande dame française!  «C’est faux! Les DRM n’ont pas été craqués en 24 heures. Ils n’ont pas été craqués, point à la ligne», me dit Christophe Grandjean, attaché de presse de la compagnie française à Montréal.

«Si tu considères que de ne jouer qu’à une petite portion d’un jeu sans pouvoir faire de sauvegardes, c’est avoir craqué les DRM, tu fais fausse route», déclare-t-il. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ubisoft déploie beaucoup de ressources afin de protéger ses propriétés intellectuelles. Chaque tentative pour déjouer son système de validation est contrée promptement par une équipe de sécurité à l’affût. Et elle a du boulot!

En effet, des groupes de bidouilleurs n’ont pas digéré qu’Ubi veuille préserver ses biens en contrôlant davantage son produit. Pourtant, n’est-ce pas une façon normale de faire des affaires? Qui aime se faire voler? Des milliards de dollars n’iront jamais dans les coffres des différentes compagnies de jeux.

Ces sommes sont indirectement détournées par des gens pour qui craquer un logiciel, c’est normal. Pour eux, le rendre accessible gratuitement sur l’internet demeure un geste tout naturel, malgré son illégalité. La notoriété virtuelle qu’un tel acte apporte à son auteur auprès de ses semblables n’a apparemment pas de prix!

Les serveurs d’Ubisoft dans la mire des pirates
Qui plus est, deux de ces groupes de pirates ont dans leur mire les serveurs d’Ubi.  «Ils vont payer pour cet affront», proclament-ils haut et fort sur les différents forums, à qui veut bien l’entendre.   

Mais qu’a fait de si terrible la compagnie Ubisoft? Répon­se : ne plus permettre qu’on la pille aussi facilement! Comprenez-moi bien, je ne fais pas l’apologie d’un système empêchant les gens de s’amuser avec leurs titres favoris s’ils ne sont pas branchés à l’internet. Payer pour avoir le droit d’utiliser deviendra malheureusement monnaie courante dans un avenir rapproché. Ne plus être propriétaire d’un bien pour lequel j’ai payé cher, ça ne me plaît pas du tout. Au risque de me répéter,  je cherche une solution moins castratrice pour le consommateur, mais j’avoue ne pas la trouver.

Ténacité!
Ce qui me dépasse également, c’est la ténacité dont font preuve les bidouilleurs afin d’arriver à percer la sécurité de la compagnie : ils en mettent, des heures! Je pense sincèrement qu’ils sauveraient du temps en allant chercher une copie du titre convoité au magasin. Mais ils ne le feront pas! Certains font leurs mauvais coups dans la ruelle, eux le font sur l’internet. En plus, où est la gloire? Où est le «bragging right», comme on dit dans la langue de Shakespeare?

En résumé, les DRM d’Ubisoft n’ont pas été craqués au sens propre du terme, du moins pas encore. M. Grandjean a d’ailleurs promis de m’avertir si jamais cela se faisait… Si jamais… Un jour, peut-être… Sans rancune!

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