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Le jeu Avatar lancé trop tôt?

Avatar, le jeu inspiré du film du réalisateur James Cameron, se déroule sur la planète Pandora, peuplée par les Na’vis. Ces très grands indigènes bleus arborent une longue queue et vivent paisiblement. Mais leur quiétude ne durera pas. L’arrivée de l’équipe de la Resources Development Administration (RDA), à la recherche d’un métal précieux, changera leur vie à jamais.

Nous participons au programme Avatar, une expérience scientifique menée par la compagnie. En tant que cobayes, nous apprenons à diriger à distance notre avatar, un hybride généré à partir d’un amalgame de notre code génétique et de celui des indigènes de Pandora. Avatar a de belles valeurs de production; cependant, l’étincelle ne jaillit pas. Certes, le graphisme et la reproduction de la jungle luxuriante sont des points forts du titre. Par contre, la jouabilité manque de piquant.  Les murs invisibles, les hélicos qui disparaissent en vol, les jeux de caméra douteux alourdissent l’expérience Avatar.

L’immersion plaira aux botanistes!
L’encyclopédie Pandorapédia témoigne d’une grande recherche et d’un souci du détail soutenu. Les plantes indigènes et leurs caractéristiques y sont très bien détaillées afin de favoriser l’immersion du joueur. Malheureusement, cette dernière s’estompe durant les combats. Notre avatar débloque une foule d’armes rudimentaires. Au fur et à mesure de sa progression, celles-ci s’amélioreront. Mais l’utilisation de cet arsenal, mal rendue par un système de combat parfois boiteux, nous fait décrocher. 

En fait, nous utiliserons presque exclusivement l’arc ou l’arbalète. Un commentaire en passant: si je n’ai plus de flèches dans mon carquois, pourquoi, à l’écran, mon personnage en a-t-il une prête à être décochée? Les doubles lames et les bâtons de combat perdent de leur efficacité, car il est très difficile de bien verrouiller nos cibles afin de leur asséner un coup fatal.

Par ailleurs, nous avons des «Talents». Une habileté comme le «Choc du Titan» bloquera les malfrats sur place et favorisera leur élimination avec les armes corps à corps. Le «Souffle d’Enya» entre alors en jeu afin de refaire sa santé. Les Banshees, ces ptérodactyles colorés et carnivores, deviendront nos montures ailées. Encore une fois, les contrôles erratiques jumelés aux sempiternels murs invisibles viennent trahir l’immersion. Descendre de notre dragon ailé demande beaucoup de précision. Impos­sible de cesser la chevauchée à notre guise. Il faut trouver un endroit où il est permis de  nous poser : c’est frustrant. Après cette mission, vous remarquerez que tous les vols à dos de Banshees se font dans le cadre de cinématiques. De cette façon, le joueur n’a  plus de soucis à se faire, car s’empêtrer à dos de dragon dans ces décors trop encombrés, c’est suant!

Les jeux de caméra, même dans les cinématiques, restent un des points faibles du titre. Dans une des séquences, notre personnage discute avec une dirigeante du clan. Je n’ai rien vu de cet échange! La caméra se trouvait derrière de grosses feuilles. Ce bogue récurrent énerve.
 
Missions à répétition
Les missions sont une variation sur un même thème. Aller au point A, éliminer l’ennemi, revenir faire son rapport, éliminer les ennemis sur le chemin du retour… Une des tâches consiste à libérer des prisonniers. En fait, j’ai frappé sur le loquet électronique de deux cages vides, et mission accomplie… Mais où sont les prisonniers? Les endroits déjà visités se regarnissent tout seuls. Un campement nettoyé de tout ennemi se repeuplera magiquement si nous nous éloignons un peu et que nous revenons : m’enfin!?!

Entre Na’vi et navet…
Ubisoft Montréal offre généralement de bons titres. Avatar déçoit. Après avoir dévoré Assassin’s  Creed II, je m’attendais au même niveau de qualité et de jouabilité : c’est un rendez-vous manqué. Avatar est un jeu d’entrée de gamme. Un autre titre dont on a hâté la sortie pour qu’elle coïncide avec celle du film. Ah oui, Avatar se joue aussi en 3D…

Pour plus de détails, visitez le site officiel du jeu Avatar

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