Soutenez

Qui a peur du cloud gaming?

Les fameuses machines des fabricants de consoles, pleines de pièces coûteuses, pourraient devenir obsolètes avec l’avènement du «cloud gaming», ce nouveau système de distribution de jeux vidéo en flux continu par l’internet. Les fabricants ont-ils peur? Je ne crois pas.

Par abonnement mensuel, les gamers n’auront qu’à se munir d’un petit boîtier de la grosseur d’un paquet de cigarettes branché à l’internet pour profiter de certains titres sans avoir à posséder de coûteuses consoles de jeu. Une con­nexion internet haute vitesse et un téléviseur HD suffiront pour profiter des titres en haute définition.

Concept intéressant

Le concept reste hyper intéressant. Cependant, je ne crois pas qu’il plaise beaucoup aux compagnies comme Microsoft, Sony et Nintendo qui s’évertuent à vendre leurs machines aux consommateurs et cherchent à occuper une place de choix dans leur salon. Les «majors» ont chacun leur propre format d’encodage de jeux. Les titres de l’un ne fonctionnent pas sur la console de l’autre, ce qui leur garantit des ventes. Le cloud gaming vient donc changer la donne.

Les précurseurs de ce nouveau service vont devoir négocier fort avec les Grandes Dames du jeu vidéo, qui se divisent le marché depuis toujours.

En entrevue l’an dernier à Leipzig, j’ai posé une question à Peter Moore, un des grands bonzes d’Electronic Arts, à propos cette «menace». «Il est certain que le modèle d’affaires auquel nous sommes habitués changera. Personne n’aime se faire voler… Pour ce qui est du cloud gaming, dites-vous que Sony, Nintendo et Microsoft ont aussi de grandes poches. Elles occupent déjà le salon des gamers et ont déjà l’infrastructure (les serveurs).?Vous croyez qu’elles vont regarder passer la parade?»

D’ailleurs, les compagnies utilisent de plus en plus des services comme STEAM (Valve) afin de distribuer directement leurs titres aux consommateurs. Une petite portion du jeu téléchargé s’installe sur la machine hôtesse. Le reste du programme est logé sur des serveurs. Les pirates ne peuvent donc le copier.

Le virage est amorcé

Contrairement aux distributeurs de disques, surpris par l’apparition des MP3,je crois que l’industrie du jeu est prête à ce changement. D’ailleurs, Sony n’offrira plus de disques UMD pour sa nouvelle PSP, mais plutôt du contenu téléchargeable.

Le virage est amorcé. Reste à voir si les consommateurs embarqueront… Auront-ils le choix?

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.