Que faire contre Conficker?
«C’est le 1er avril, date à laquelle devrait s’activer le fameux virus Conficker. Je panique… Je pense l’avoir contracté! Comment vérifier? Quels sont les risques?»
– Louisette Métro Place-des-Arts
Bon, petite précision : Conficker appartient à la famille des vers et non des virus. Le ver informatique se propage sur des réseaux. Il exploite des failles de sécurité logicielle afin de se reproduire. Le virus, lui, nécessite un programme exécuté afin de se propager.
Ces lombrics virtuels, fabriqués par des malfrats informatiques en manque d’attention, peuvent servir d’espion, bousiller des disques durs en effaçant leur contenu, créer des portes dérobées, etc. Ils peuvent aussi transformer un ordinateur mal protégé en zombie.
Ce dernier se retrouvera au sein d’une horde de machines infectées. Ainsi, quelqu’un, quelque part, peut donner l’ordre à son armée de machines d’envoyer des millions de requêtes à une adresse précise, paralysant le serveur visé. C’est ce qu’on appelle un déni de service.
Conficker.C doit frapper aujourd’hui et doit être pris au sérieux. En plus de désactiver dans votre ordinateur le Centre de sécurité de Windows, il empêche l’accès aux mises à jour automatiques non seulement des produits de Microsoft, mais aussi des programmes antivirus. Par exemple, si vous n’arrivez pas à actualiser votre protection antivirale ou encore à vous connecter aux services en ligne des grandes compagnies, il se peut que vous soyez infecté.
Pas de panique!
Mais, attention, si vous avez appliqué tous les correctifs proposés par Microsoft et que votre antivirus est à jour, vous ne devriez pas vous en faire. Microsoft vient de lancer un rectificatif afin d’empêcher la fonction «Autorun» de s’enclencher seule. Vous devriez l’appliquer!
De plus, Conficker.C reste détectable par la majeure partie des antivirus!
Sur le site de Microsoft, je vous invite à télécharger la retouche MS08-067. La compagnie de Redmond offre aussi un outil de suppression de logiciels malveillants : KB890830.
En passant, paraît-il qu’une récompense de 250 000 $ est offerte par Microsoft à quiconque dénoncera le créateur de ce ver. Le connaissez-vous?
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