Le Parrain 2 : Une offre que vous ne pouvez pas refuser

Dans Le Parrain 2 (P2), nous sentons très bien l’inspiration de la série Grand Theft Auto de Rockstar.  Le premier jeu Le Parrain, paru en 2006, a essuyé son lot de critiques. Les environnements se ressemblaient tous, et les missions donnaient toutes une impression de déjà-vu. La mouture 2009 corrige la majeure partie de ces irritants. P2 offre un scénario riche avec une action soutenue.  Cette fois, l’implication émotive du joueur est au rendez-vous : nous sommes le «Big Boss»!

Les gens d’Electronic Arts ont choisi de ne pas coller au film. Sage
décision! Les tentatives de reproduire fidèlement les scènes du film
donnent généralement de piètres résultats.

Nous campons le rôle de Dominique. Après le «départ» soudain d’un des «Don» de la famille pour un monde meilleur, Michael Corleone nous demande d’occuper son poste et de devenir le chef d’une toute nouvelle famille new-yorkaise. Pour ce faire, nous devrons constituer notre famille un membre à la fois, en prenant soin de bien les choisir. Toutefois, la Big Apple reste un marché très convoité: des familles puissantes de la mafia y font rouler leurs nombreuses «business». Vous devrez vous faire une réputation et venger les hommes tombés au combat.

Développer son business

Dans P2, chacune de nos décisions a un impact sur notre règne. Tout passe par nous, notamment l’embauche de nos lieutenants et de nos hommes de main. Nous décidons des promotions et des «démissions». P2 s’avère un savant mélange d’action, d’une touche de gestion et, surtout, de beaucoup de stratégie. En réussissant à créer des monopoles dans nos activités illicites, nous recevrons de sympathiques outils : poings américains, veste pare-balles ou voiture blindée, entre autres!

Posséder des monopoles est une chose; les conserver en est un autre! Pour chaque bombe placée, les bandes rivales réagiront! Il faudra protéger nos acquis. Action… réaction! Plus nous progressons dans l’aventure, plus occupés nous devenons. Une fois la Big Apple sous notre joug, on s’attaquera à la Floride. Notre périple sous le soleil n’empêchera pas nos ennemis d’attaquer nos acquis de New York. Nous devrons alors envoyer un homme de con­fiance afin de régler le problème. C’est bien fait.

Du bon et du moins bon

Certes, le jeu comporte certains irritants mineurs. Par exemple, les voitures ont besoin de beaucoup d’espace pour tourner.

Le système d’intimidation, rafraîchi, offre une dimension intéressante à la jouabilité. Par exemple, si nous fracassons les téléviseurs d’un vendeur d’appareils ménagers, il capitulera plus rapidement. Menacer quelqu’un en le penchant dans le vide depuis le cinquième étage fonctionne aussi très bien! Par contre, les commentaires de nos victimes restent pratiquement toujours les mêmes, c’est un peu dommage.

Classé «M», Le Parrain 2 est une belle surprise. Je n’hésite pas à le recommander.