Killzone 2: un jeu correct
Enfin, Killzone 2 trouve sa place sur les étagères de votre vendeur préféré! Sa première mouture en 2004 m’avait scié en deux. J’attendais donc avec impatience cette nouvelle parution. Ses graphismes à couper le souffle exploitent bien la puissance offerte par la Playstation 3. Il est très beau, mais est-il amusant?
Nous campons le rôle du Sergent «Sev» Sevchenko, soldat de l’International Strategic Alliance (ISA). Les Hellgast, ces nazis intergalactiques, font suer la race humaine depuis assez longtemps! Une attaque massive contre la planète Helghan s’organise et nous y participons.
Plongés dans l’action, nous devons réagir rapidement aux ordres donnés par un supérieur mal engueulé. L’ajout d’une bande sonore Dolby ambiophonique contribue grandement à l’immersion. Cependant, une vague impression de déjà-vu nous envahira au fur et à mesure de notre progression dans un scénario très mince. Tellement mince que s’il se mettait de côté, on ne le verrait plus!
L’utilisation du système de couverture contre le feu ennemi fonctionne bien. Les blocs de ciment offrent une cachette temporaire solide, contrairement aux barricades de bois perméables aux tirs ennemis. L’intelligence artificielle n’a rien à envier à celle des titres du genre. Souvent surprenants, les soldats ennemis tenteront de vous débusquer en effectuant des tirs de diversion : bravo! Les bagarres au couteau ne pardonnent pas!
Un bon jeu, mais…
Comprenez-moi bien, Killzone 2 reste un bon jeu, mais les comparaisons avec des titres comme Gears of War 2 et Call of Duty : Modern Warfare demeurent inévitables. Ces deux titres ont su innover par l’originalité de leur scénario, mais aussi en incorporant des éléments de jouabilité novateurs. Dans Killzone 2, rares, très rares même sont les moments où on est épaté. L’utilisation de la manette Sixaxis fonctionne, mais ne rajoute pas grand-chose.
Le jeu nous prend trop par la main! «Avec le bazooka, élimine ce nid de mitraillettes», «embarque dans le tank et détruit le char derrière» ou encore «place les charges explosives sur les piliers». C’est trop! On ne laisse pas au joueur le soin d’explorer et de découvrir son environnement.
De nos jours, un mode coopératif s’impose dans les jeux de la sorte. Killzone 2 n’en a pas. Les maigres huit heures de jeu en sont peut-être la raison. Les inéluctables comparaisons avec des titres déjà parus font de Killzone 2 un jeu joli et correct, sans plus.