On a testé Threads, le concurrent Meta de Twitter
C’est le grand jour pour Meta, qui lance un nouveau réseau social concurrençant Twitter, alors que l’entreprise gérée par Elon Musk enchaîne les controverses. Métro a créé un compte Threads pour tester l’application et voir les différences avec un Twitter vieux de 17 ans.
Trouver l’application dans votre magasin d’applications est une première étape d’importance. En effet, d’autres petites applications se nomment Threads. Si sur l’App Store, Threads apparaissait dans les premiers résultats lorsqu’on a fait une recherche, c’est une autre histoire sur le Google Play Store. Threads, an Instagram app (son nom complet) n’apparaissait qu’à la 27e position lorsqu’on a inscrit «Threads» dans le moteur de recherche. Fait étrange, l’application Canadian Tire était proposée avant l’application de Meta.
Se créer un profil et s’abonner
Meta l’avait annoncé, il serait simple de se créer un profil si nous avons déjà un compte Instagram. Et l’entreprise n’a pas menti: à peine l’application ouverte, le profil se crée quasiment tout seul si un compte Instagram est déjà connecté sur le cellulaire. Le pseudo est le même que sur Instagram. On peut choisir d’importer sa bio et sa photo d’Instagram, ou de repartir à zéro.
Et ensuite, il est temps de s’abonner à des comptes et de commencer réellement l’aventure Threads. En fait, il vous sera proposé de vous abonner à tous vos abonnements Instagram, et vous pourrez sélectionner ceux que vous souhaitez ajouter. Important à noter: Threads précise, au moment de «s’abonner» à un compte Instagram sur Threads, que cet abonnement fonctionnera lorsque ce compte Instagram aura installé Threads. Impossible donc de savoir qui, parmi vos abonnements Instagram, a déjà rejoint Threads.
C’est en accédant enfin à l’interface de Threads que l’on peut voir qui a créé un compte Threads. Pour l’instant, sur la scène politique québécoise, seuls Valérie Plante et le parti Québec solidaire ont activé un compte Threads.
Naviguer et découvrir
Vous êtes maintenant sur Threads, et la première impression est qu’il s’agit d’un enfant de Twitter et d’Instagram. En effet, si l’aspect «courts textes» et l’ambiance sobre en noir et blanc rappellent Twitter, les icônes et le menu de navigation sont bien inspirés d’Instagram. Par ailleurs, puisque Meta dispose déjà d’Instagram et de Messenger, Threads n’a pas été doté d’une messagerie. En revanche, accéder à un profil Instagram depuis un profil Threads est très simple.
Différence majeure entre Twitter et Threads: cette dernière ne propose qu’une page de navigation «aléatoire» où du contenu nous est proposé selon nos préférences et non pas uniquement selon nos abonnements. Sur Twitter, on peut naviguer dans la page «pour toi», pour du contenu plus aléatoire, ou dans la page «abonnements».
D’ailleurs, l’algorithme de Threads a du mal à comprendre ce qui plaît à notre journaliste. Les threads présentés sont tous en anglais et ne paraissent être que peu liés à l’univers politique et médiatique, pourtant omniprésent sur son compte Instagram. À titre de comparaison, avec beaucoup plus d’historiques sur l’usager, Twitter offre du contenu davantage ciblé et majoritairement francophone.
Un Twitter un peu différent
Autre détail qui distingue Threads de Twitter: Threads met d’abord de l’avant l’action d’aimer sous chaque publication, alors que Twitter mise davantage sur les interactions (commentaires et repartages). Le petit cœur bien connu d’Instagram est ainsi la première action qui nous est proposée sur une publication Threads.
Lorsque l’on découvre des comptes qui nous plaisent, Threads s’inspire d’Instagram Reels et de TikTok et permet de s’abonner en un clic (littéralement). Un petit symbole «+» se trouvant à côté de la photo de profil d’un usager qui publie permet en effet de s’y abonner. Contrairement à Twitter, il ne faut donc pas aller consulter un compte avant de pouvoir s’y abonner.
Pour l’instant, il est toujours possible de partager le contenu médiatique canadien sur Threads, mais les menaces de Meta de bloquer ce genre de contenu à la suite de l’adoption de la loi C-18 devraient mettre fin à cette possibilité dans les prochaines semaines. Threads est surtout l’occasion de renouer avec la petite icône bleue pour les comptes vérifiés. Les comptes vérifiés sur Instagram le sont sur Threads.
Retirer les «marqueurs bleus» pour une grande partie des comptes vérifiés, et rendre cette icône payante était une des mesures prises par Elon Musk parmi les plus controversées. En somme, Threads est quasiment le jumeau de Twitter, avec quelques différences et le retour de la fiabilité du «marqueur bleu».