Facebook recule face aux messageries pour la consommation d’actualité
Le recours aux médias sociaux comme Facebook pour s’informer est en recul en faveur de messageries comme WhatsApp ou Instagram, selon une enquête publiée jeudi qui montre également l’inquiétude du public concernant la diffusion de fausses informations sur internet.
Selon cette étude réalisée par l’institut de sondage YouGov auprès de 74.000 personnes dans 37 pays à travers le monde pour l’Institut Reuters, le taux d’utilisation des réseaux sociaux aux États-Unis a reculé de six points de pourcentage en 2018 par rapport à l’an dernier.
L’usage de Facebook seul, qui demeure numéro un mondial, a reculé de 9 points de pourcentage sur la même période aux États-Unis, et de 2 points au Royaume-Uni et en France.
« Le recours au réseau social pour s’informer a commencé à reculer sur un certain nombre de marchés clés après des années de hausse continue », constate Nic Newman, chercheur associé à l’Institut Reuters pour l’étude du journalisme, un centre de recherche rattaché à l’Université d’Oxford.
Dans le même temps, l’étude note une augmentation de l’usage des applications de messagerie par des « utilisateurs en quête d’espaces plus privés (et moins conflictuels) pour communiquer », ajoute M. Newman, notant que Whapsapp – propriété de Facebook – est utilisé par 54% des personnes interrogées en Malaisie, 48% au Brésil et 36% en Espagne par exemple.
L’application Snapchat progresse elle plus particulièrement en Europe et aux États-Unis.
L’étude révèle en outre que la confiance dans les médias en général reste stable, à un niveau faible de 44% tandis que seules 23% des personnes interrogées disent faire confiance aux informations trouvées sur les médias sociaux et que plus de la moitié d’entre elles (54%) se disent préoccupées de ne pourvoir différencier le vrai du faux sur internet.