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Prius C: et pourquoi pas?

Photo: Collaboration spéciale

Soit, la nouvelle Prius C est, parmi les Prius, la plus intéressante à conduire. Mais si vous voulez que cette sous-compacte hybride soit rentable, il vous faut rouler surtout en ville! Toyota aurait été fou de ne pas offrir une sous-compacte à la famille Prius qui, l’an dernier, s’est dotée d’une familiale (la Prius V). Après tout, le cons­truc­teur nippon disposait de la technologie, de la plateforme et de tout ce qu’il faut pour accoucher de la plus petite hybride du marché. Mais la propulsion essence-électricité est plus logique à bord des véhicules plus gros et plus puissants. Comparée à une Toyota Yaris 5-portes (à partir de 14 890 $), la Prius C (à partir de 20 950 $) ne commence à être «rentable» qu’après cinq ans – et à condition de rouler principalement en ville.

Un gros «chou-ou» alors pour la Prius C? Non, pas du tout. D’une part, la petite hybride, malgré sa poutre de torsion à la suspension arrière (la norme dans la catégorie), ses 99 chevaux et sa direction électrique, est la Prius la plus intéressante à conduire. On aurait voulu que sa boîte CVT soit agrémentée de passages manuels, mais sinon, la puissance est raisonnableau quotidien.

Il faut dire aussi que la Prius C est livrée avec des équipements (commandes audio au volant, climatisation et régulateur de vitesse, notamment) qui, si on voulait les installer sur la Toyota Yaris, feraient grimper la facture à plus de 17 000 $. Et là encore, on n’aurait pas l’automatisation de la climatisation, l’écran multifonction, les commandes «Touch Tracer» et, évidemment, la motorisation hybride que propose la Prius C. Même que cette dernière, pour davantage de bidous, intègre le toit ouvrant, le système de navigation, le dispositif qui lit vos textos (on aime!), le démarrage sans clé et les sièges de cuir synthétique, chauffants de surcroît.

Et même si on ne s’en étonne plus après 10 ans, reste que le moteur se fait silencieux aux arrêts et à basse vitesse – du coup, on se sent bien de ne rejeter aucun polluant dans l’atmosphère. Mais pour que ça en vaille la peine, il faut en rouler, des kilomètres, et surtout en ville – où elle est deux fois moins gourmande que la Yaris (3,5 L versus 6,6 L/100 km).

Nos calculs montrent que l’automobiliste qui effectue 80 % de ses trajets en milieu urbain (à raison de 20 000 km/année) commencera à rentabiliser sa Prius C après… 5,3 ans d’utilisation versus une Toyota Yaris LE (avec le presque équivalent groupe commodité). Dans les rues (escarpées) de Seattle, nous avons enregistré du 4,9 L/100 km au volant de la Prius C, et ce, sans forcer. Mais c’est à se demander si, en lieu et place d’une Prius C avec toute la technologie (et le coût) hybride, Toyota n’aurait pas mieux fait de doter sa Toyota Yaris d’un système «start-stop» qui coupe le moteur aux arrêts…

Pour ou contre

POUR

  • La Prius la plus intéressante à conduire
  • Bon équipement pour 20 950 $
  • Bon confort
  • Silence hybride
  • Elle lit vos textos…

CONTRE

  • Il faut rouler principalement en ville
  • Rentabilisation seulement après cinq ans – voire plus encore
  • Boîte CVT sans mode manuel

Fiche technique

  • Sous-compacte,cinq portes, cinq places
  • Moteur : quatre cylindres Atkinson de 1,5 litre
  • Boîte : CVT (sans mode manuel)
  • Batterie : 144 volts pour 520 kWh (un tiers de moins que pour la Prius «originale»)
  • Performances : 99 chevaux, 82 lb-pi
  • Consommation : 3,5 L/100 km (ville), 4,0 L/100 km (autoroute)
  •  Roues : 15 ou 16 pouces
  • À partir de : 20 950 $

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