Trois ans après le début officiel du chantier du Réseau Express Métropolitain, CDPQ Infra a convié les médias à un test grandeur nature du REM à partir de la station Brossard. Le tronçon Rive-Sud vers la gare centrale sera le premier tracé opérationnel au printemps 2022.
«Lumineux, moderne, technologique, confortable», voici les mots choisis pour décrire l’expérience à l’intérieur du REM par le directeur communications chez CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix.
Malgré une augmentation de coût du REM de 350 millions annoncé la semaine dernière, CDPQ Infra a voulu assurer que son calendrier serait respecté.
Métro a donc pu avoir un avant-goût de ce que pourrait être l’expérience d’un usager, sur un parcours de plus de trois kilomètres mais pas à vitesse optimale ni de façon automatique. En effet, la démonstration a été réalisée à 35 km/h alors qu’en condition réelle le REM devrait atteindre les 100 km/h.
Intérieur, extérieur
À quai, et en attendant que le REM arrive, un voyant indique le nombre de personnes dans les voitures. Vous pourrez donc anticiper dans quel wagon entrer. En effet, chaque voiture calcule le poids intérieur et évalue le nombre de personnes.
À bord, le fait que les voitures soient largement «vitrées» et que le réseau est aérien, apporte beaucoup de luminosité et une vue quasiment à 360 degrés. Les usagers auront droit à la climatisation ou au chauffage selon la saison et le WIFI sera accessible gratuitement.
En tant que terminus du réseau dans la Rive-Sud, Brossard accueillera des milliers de personnes chaque jour. Un stationnement de 3000 places est prévu dont 300 réservées au covoiturage et 60 avec borne de recharges électriques. Des aménagements «verts» seront disposés afin d’y créer des îlots de fraîcheur. Un dépose-minute et un accès direct à la piste cyclable sont en cours de travaux. Il est prévu une cinquantaine de stationnements pour vélo, dont 25 couverts.
Brossard, cerveau du REM
Le centre névralgique du REM se situera à Brossard. C’est à partir du centre de contrôle que toutes les opérations du système seront gérées. Grâce à un système de balises disposées partout sur le tracé et à des capteurs sous chaque voiture, le centre de contrôle calcule la vitesse des métros et les distances entre eux.
«Advenant qu’un métro tombe en panne même si cela reste peu probable, l’on peut anticiper et basculer les autres métros vers une autre voie par exemple» nous explique le directeur technique chez CDPQ Infra, Serge Mai.
Du personnel sera présent au centre de contrôle, 24h sur 24 et 7 jours sur 7. C’est aussi à Brossard que la majorité du stockage des métros se fera. Une petite partie restera à Saint-Eustache. Avant de rentrer au dortoir pour la nuit, les véhicules passeront à travers le «bâtiment lave-train».
Prochaine étape
Les tests vont se poursuivre avec plus d’intensité. Le segment d’essai actuel de 3,5 km va être prolongé jusqu’à la station Panama. Avec l’aide d’un carrousel, CDPQ Infra veut «simuler les allers-retours en fréquence et accélérer la cadence des tests». Petit à petit, les tests vont se rapprocher du centre-ville.