Scion IQ: une vraie troisième place
Si vous me demandez, je vous dirai que ma préférence chez les mini-urbaines va à la Smart Fortwo. Mais la nouvelle Scion IQ a plusieurs avantages, à commencer par une vraie troisième place.
La petite deux portes, d’un demi-mètre plus long qu’une Smart, héberge une banquette et, par conséquent, deux places de plus. Mais pour un confort relatif, mieux vaut s’en tenir à trois occupants.
Si le troisième trouve à loger ses genoux lorsque le passager de devant coulisse son siège d’une bonne moitié, en franc décalage avec le conducteur, la quatrième place, elle, est réservée à Fido – ou à tout être humain sans jambe… Mais bon, ces places sont quand même du domaine du possible (j’y ai survécu) et ç’a son avantage.
Si vous faites une recherche sur YouTube avec «IQ» et «crash test», vous serez surpris de voir que la cage de la petite Scion tient le coup lors d’un impact en sandwich. Reste qu’en cas de collision, je ne voudrais pas être le passager arrière, et ce, malgré le premier coussin gonflable de hayon au monde offert par la Scion.
Cela dit, la banquette se rabat 50/50, ce qui accorde une bonne aire cargo. Mais relevez cette banquette et vous aurez à peine de l’espace pour deux ou trois bidons de lave-glace – à condition qu’ils soient rangés côte à côté. Sur la route, on ne peut qu’encenser ce petit rayon de braquage qui donne tout son sens à l’expression «virer sur un 10 cents». Mais j’ai le regret de vous dire que la Smart est plus assurée – d’où ma préférence.
Certes, la silhouette de la Scion, plus large que haute, affronte mieux les bourrasques de vent que sa principale concurrente. Mais sa direction manque de communication avec la route et, à basse vitesse, elle joue même des tours d’imprécision. Pour peu, on dirait que l’IQ va se mettre à rouler comme marche le crabe : de côté. Aussi, la suspension rend la balade bondissante – l’une des plus bondissantes qu’il nous a été donné d’essayer ces derniers temps.
Sous le capot, un quatre cylindres de 1,3 litre développe 94 chevaux et 89 lb-pi. Après la Smart, il s’agit de la deuxième plus petite puissance offerte sur notre marché. Ça tient même du moulin à coudre. Mais le vrai problème ne réside pas là, mais plutôt dans l’unique transmission offerte, soit la CVT sans mode manuel (mais… avec un mode «sport»!). Résultat : les accélérations, comme avec presque toutes les CVT, sont bruyantes et se font davantage entendre qu’elles ne s’exécutent.
Le constructeur annonce une consommation de 5,5 L/100 km en ville et de 4,6 L/100 km sur autoroute, mais la moyenne enregistrée sur plus de 3 000 km par notre IQ d’essai indique… 7,4 L/100 km. Hum… Côté design, l’IQ passe par des proportions impertinentes, un bas de caisse arrière qui s’élargit et un court museau effronté qui cache la petite motorisation. Autrement dit, c’est réussi. Dedans, ce l’est toutefois moins. La planche de bord se résume à une verticale de climatisation, surmontée d’un système audio trop cheap aftermarket pour être convaincant, et deux cadrans se positionnent sans envergure devant le conducteur, presque incognito.
Une seule version de l’IQ est proposée à 16 760 $, avec climatiseur, régulateur de vitesse, groupe électrique et rétros chauffants.
POUR
- Une troisième «vraie» place
- Rayon de braquage minus
- Le premier coussin gonflable de hayon au monde
CONTRE
- Comportement routier peu assuré
- La 2e plus petite puissance du marché…
- Qui veut vraiment s’asseoir à la banquette?