Conduire dans la tempête, c’est une chose. S’en déprendre, s’en est une autre. Voici quelques trucs pour vous sortir du pétrin. Parce que mon pays, c’est l’hiver…
Conduire dans la tempête exige certaines précautions. Malgré nos mises en garde, vous vous y êtes quand même risqué? Et voilà que votre véhicule est prisonnier d’un « banc de neige »? Bon, d’accord, nous allons vous aider…
Ne «swingnez» pas dans la congère
Même si vous avez l’impression qu’il vous faut y allez de manœuvres rapides vers l’avant, puis vers l’arrière, et encore vers l’avant et encore vers l’arrière… retenez-vous. Car ce ‘swing automobile’ peut sérieusement endommager votre transmission. Pour vous convaincre, dites-vous qu’une transmission, ça coûte plus cher qu’un service de dépannage…
Respectez plutôt un temps de repos entre chaque manœuvre, au moins jusqu’à ce que les roues arrêtent de tourner. Aussi, prenez soin dès le départ de tourner votre volant à droite, puis à gauche, question de dégager ce qui se trouve autour des roues avant.
Bye, bye, contrôle de traction
Bonne nouvelle si votre véhicule est équipé d’un contrôle de traction qui se désactive: désactivez-le, sans quoi l’ordinateur détectera de l’intense patinage et redistribuera (et/ou réduira) la puissance du moteur d’une façon qui nuira bien plus qu’elle n’aidera.
Petit détail: lorsque vous êtes sorti du pétrin, n’oubliez pas de le réactiver… Si votre véhicule n’est pas muni d’une telle désactivation, vous en serez quitte pour un bon coup de pelle. Et ne rêvez pas: vous ne dégagerez pas une masse qui repose sur un amas de neige – et non pas sur ses quatre pneus.
Vous aurez aussi besoin de plaques antidérapantes. Un rappel: ces bonnes vieilles traction aids doivent être positionnées sous les roues qui propulsent le véhicule: à l’avant s’il s’agit d’une traction (la plupart des voitures), à l’arrière s’il s’agit d’une propulsion (généralement des bolides sport). Veillez à ce que les pics s’agrippent face contre sol – et non aux pneus, qui risquent alors l’éclatement.
De grâce, demandez aux curieux de s’éloigner. Une plaque antidérapante catapultée par des roues endiablées peut sérieusement blesser. Pour les mêmes raisons, attention de ne pas trop en faire lorsque vous tentez d’extirper votre véhicule de sa fâcheuse situation. Sinon, vous risquez non seulement de faire voler des cailloux qui pourraient blesser tout autour, mais vous pourriez endommager le différentiel de votre transmission. Et ça aussi, ça coûte cher.
Ça vibre? Voyez-y!
Ça y est? Vous avez réussi à vous sortir de là? Si, au cours des kilomètres suivants, des vibrations se font sentir dans le volant, voyez-y. De la neige s’est sans doute amoncelée dans les roues et il faut rapidement la dégager, au risque d’affecter le parallélisme.
Pour ce faire, l’idéal est de laisser votre véhicule quelques heures dans un endroit chauffé. Si c’est impossible, utilisez votre balai à neige pour détruire le bloc de neige durcie. Si cette dernière demeure récalcitrante, versez-y de l’eau chaude. Retirez les enjoliveurs afin de vous assurer que tout est bien nettoyé.
Le manuel et la trousse: deux indispensables
Il n’a l’air de rien, ainsi endormi dans la boîte à gants, mais le manuel du propriétaire renferme des trésors de trucs spécifiques à votre véhicule (et parfois étonnants). Ces conseils vous permettront d’affronter l’hiver sans trop de pépins, prenez donc un temps pour les découvrir.
Dernier tuyau: ne roulez pas, été comme hiver, sans une bonne trousse d’urgence sanglée dans votre coffre. Cette trousse devrait comprendre les câbles de survoltage, la lampe de poche, les fusées éclairantes, la chandelle, les allumettes, la couverture d’urgence, le couteau et le kit de premiers soins. Entre autres.
Merci à Sylvain Légaré, analyste en consommation automobile chez CAA-Québec, pour sa précieuse collaboration.