Design moderne et impertinent, zéro émission, plusieurs dans une seule case de stationnement… Sans conteste, c’est du «Smart», ce «ebike».
S’il y a un constructeur qui peut se permettre la commercialisation d’un vélo électrique, c’est bien Smart. Son «ebike» débarque cet été au Canada, presque un an avant que soit officiellement mise en marché la Smart Fortwo électrique.
Dommage que les deux arrivées ne coïncident pas. Car au départ, le Smart ebike a été conçu pour s’installer sur une plateforme fixée à la petite citadine, tant pour s’y faire transporter que pour s’y faire recharger. Génial, avouez.
Mais bon, moyennant 3 240 $ canadiens, on pourra se procurer ce joujou à deux roues qui, grâce à un moteur électrique de 350 watts, vient soutenir l’huile de jambe comme source de propulsion.
Prise USB incluse
Admettez-le : vous avez sursauté. Vrai que 3 240 $ canadiens, ce n’est pas donné pour un vélo électrique. Mais c’est le prix à payer pour une technologie avancée – pensez éclairage DEL, freins à disque hydrauliques arrière comme avant et prise USB (eh bien quoi, il faut bien brancher son téléphone intelligent et son GPS, non?).
Pour remplacer la traditionnelle chaîne, on utilise par ailleurs un entraînement par courroie crantée en carbone, qui dit-on n’a besoin ni d’entretien, ni de lubrifiant.
Fini, le graissage de mollet…
Les roues de 26 pouces sont des Continental EcoContact Plus, renforcées pour éviter les crevaisons. Le dérailleur intégré compte trois vitesses, mais c’est surtout le système Pedelec (pour Pedal Electric Cycle) qui attire la curiosité. D’abord parce qu’il est très discrètement intégré au moyeu de la roue arrière, mais aussi parce qu’il se met en action uniquement lorsque le cycliste commence à pédaler.
Pas d’effort fourni par l’athlète? Le vélo ne veut rien savoir de faire le boulot tout seul.
Par contre, quand le cycliste freine ou s’arrête, le ebike copie les voitures hybrides : il récupère l’énergie du freinage dans sa batterie (de lithium-ion, pour 423 kW), elle-même habilement dissimulée dans le cadre du châssis.
100 km d’assistance électrique
Et comme pour une voiture hybride, l’ordinateur de bord affiche l’autonomie électrique. Une fois la batterie complètement chargée, il paraît qu’on peut rouler jusqu’à 100 km avant de se retrouver sans assistance.
À l’opposé, on peut engager le mode «contre-assistance», qui transforme l’action de pédaler en épreuve de résistance. Ceux qui visent à parfaire leur endurance aimeront forcer plus que nature pour avancer. Mais nous sommes d’avis que ceux qui payent tant de bidous pour un vélo électrique préféreront le «boost» des démarrages électriques.
Surtout que ces démarrages sont surprenants de vigueur – beaucoup plus qu’on aurait pu l’imaginer, vu le poids (loin d’être plume) du Smart ebike.
Déjà un prix de design
Le Smart ebike, qui part à la conquête des pistes cyclables et des centres-villes du monde entier, a été conçu par le constructeur automobile Smart (une filiale de Daimler). Son design a d’ailleurs remporté un des prestigieux prix Red Dot. La production a été confiée à Grace, un fabricant berlinois de vélos électriques.