Des astuces pour bien manger sans se serrer la ceinture
En période d’inflation, manger sainement sans bouffer ses économies peut s’avérer compliqué. Mais avec du temps et une touche de créativité, on peut dénicher près de chez soi plusieurs initiatives qui nous permettront de limiter les dépenses et de réduire le stress.
Les cuisines collectives
Il existe une vingtaine de cuisines collectives sur l’île de Montréal. Presque tous les arrondissements en comptent une. Elles œuvrent à réduire le gaspillage alimentaire et à pallier l’augmentation du prix des denrées.
Ces cuisines réunissent de petits groupes de citoyens qui préparent des plats en mettant en commun leur temps, leur savoir-faire et leur argent. Chacun ramène alors les mets concoctés chez lui.
Certaines cuisines collectives permettent également de cuisiner plusieurs plats pour la semaine. Une aubaine quand le temps manque.
Les quantités sont généralement grandes afin de minimiser le coût par portion. Le prix peut varier entre 0,50 et 1 $ par portion.
Pour les inscriptions, il faut être résident de l’arrondissement dans lequel la cuisine collective se trouve. La liste des cuisines collectives de l’île de Montréal peut être consultée à l’adresse bit.ly/34ycxG7.
Les applications mobiles
Le gaspillage alimentaire et le prix du panier d’épicerie sont étroitement liés. Acheter au quotidien pour limiter les pertes? C’est une idée que mettent de l’avant certaines petites épiceries, et même des supermarchés, qui proposent des paniers de denrées à petits prix chaque jour.
Ces applications mobiles qui permettent d’acheter à bas coût des «paniers surprises» se comptent quasiment par dizaines.
Il suffit d’activer sa géolocalisation et le tour est joué. L’application trouvera d’elle-même toutes les épiceries qui proposent le service dans un rayon de 1,5 à 10 km.
La faim n’est pas qu’un enjeu d’accès au produit, c’est un enjeu économique aussi
Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général des Marchés publics de Montréal
Dans ces paniers, on trouve presque de tout: lait, légumes, fruits, yogourt, crème, etc. Rares sont les denrées sèches, car elles se conservent plus longtemps. Pour autant, il est possible de concocter plusieurs repas frais avec un seul panier.
La somme est modique. Certaines épiceries proposent des paniers à 4 $ qui, à prix coûtant, pourraient s’élever à 15, voire 20 $. Il en va de même pour les poissonneries, boulangeries, pâtisseries, fromageries, etc.
Il suffit de réserver le panier surprise sur l’application, de payer et de se présenter durant les heures d’ouverture pour la cueillette.
Applications disponibles sur IOS ou Android: Too Good to Go, Sauvegarde, FoodHero
Plusieurs options au marché public
Acheter au marché public peut être une bonne idée dans l’optique de manger local. Consommer les aliments de saison peut parfois être gage de qualité, mais aussi d’économie.
Depuis plusieurs années, la direction des Marchés publics offre un système de panier alimentaire à moindre coût. Disponibles en fin de journée, ils sont composés d’aliments qui n’ont pas trouvé preneur durant la journée.
«Il est important pour nous de revaloriser des produits qui ont une moins bonne valeur économique, mais toujours une bonne valeur nutritionnelle», explique Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général des Marchés publics de Montréal.
Ces paniers «anti-gaspillage» sont offerts été comme hiver dans les différents marchés du réseau: Atwater, Jean-Talon ou encore Maisonneuve.
Toujours dans le but de revaloriser les produits à moindre coût, les récoltes engagées ont été lancées en 2016. Ce programme, qui n’existe pour le moment qu’au marché Jean-Talon, permet aux maraîchers de déposer les surplus alimentaires dans une chambre froide. Des organismes communautaires les récupèrent et les redistribuent à des familles dans le besoin.
«Avec ce programme, nous réduisons le nombre de déchets au marché Jean-Talon et augmentons l’accès au panier alimentaire», se félicite M. Fabien-Ouellet.
Ce dernier déclare travailler avec ses équipes sur un programme de distribution de coupons nutritionnels. Ces chèques cadeaux qui seront distribués par des organismes de quartier donneront des rabais à certaines familles sur des produits vendus dans les différents marchés publics de Montréal.
Groupes Facebook
Les offres d’entraide abondent sur le réseau social. Un simple message permet parfois de recevoir un coup de main de la part de nombreux riverains.
C’est ainsi que le célèbre Pirate Vert d’Hochelaga-Maisonneuve s’est fait connaître. Il récupère les invendus d’épiceries, puis les distribue gratuitement plusieurs fois par semaine.
Les bons de réduction permettent aussi de réduire la facture à l’épicerie. Si l’on s’en tient à une liste et aux produits dont on a besoin, il est toujours possible de s’en sortir convenablement.
Certains citoyens très alertes publient régulièrement sur des groupes de quartier Facebook les réductions hebdomadaires trouvées sur internet et dans le Publisac.
La série «Bouffe tes économies» se penche sur les impacts de la hausse du prix du panier d’épicerie sur le budget des familles montréalaises. Au menu: perspectives, témoignages et astuces. À lire dans la section Parlons cash.