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Dans le film After Earth, les personnages joués par Will et Jaden Smith reviennent sur la planète bleue 1 000 ans après que des cataclysmes ont obligé l’humanité à la quitter. Mais à quoi ressemblera la Terre dans un millénaire? Nous avons posé la question à des spécialistes.
Il a fait froid en 1816. Si froid, en fait, qu’il n’y a jamais eu d’été : 1816 est ainsi connue comme l’«année sans été». Plusieurs siècles auparavant, la Terre a traversé une phase autrement plus chaude.
Toutefois, si les changements climatiques actuels se poursuivent au même rythme, jamais au cours du dernier millénaire la température n’aura autant changé. «Il y a eu certains changements importants depuis 1 000 ans, explique Nicholas Pepin, maître de conférence en géographie à l’université de Portsmouth et spécialiste des changements climatiques. Aux 12e et 13e siècles, l’Europe avait un climat plus chaud, et une grave sécheresse sévissait aux États-Unis. Puis, aux 18e et 19e, il y a eu le Petit Âge glaciaire, qui a, entre autres choses, causé des sécheresses, mais de moindre importance. Il y a quand même eu des changements de température de l’ordre de un, voire de deux degrés Celsius. Une augmentation de plus de deux degrés serait sans précédent.»
Voilà pourquoi les climatologues, les savants et certains politiciens considèrent qu’une augmentation de la température moyenne de plus de deux degrés Celsius serait un point de non-retour pour l’humanité : un point au-delà duquel notre existence changerait de façon radicale.
Nous sommes cependant en voie de fracasser le seuil des deux degrés. Selon le Norway’s Center for International Climate and Environmental Research (CICERO), au rythme actuel du réchauffement planétaire, nous devrons faire face à une alarmante augmentation de cinq degrés.
Et même si la température ne s’élève que de deux degrés, les conséquences pour nos descendants au cours du prochain millénaire seront catastrophiques. Des villes, voire des régions entières, disparaîtront à cause de l’élévation du niveau de la mer. Ailleurs, une diminution des précipitations causera des sécheresses, lesquelles mèneront potentiellement à des guerres. Enfin, des épidémies se propageront tandis que des populations entières fuiront des zones menacées d’inondation pour tenter de s’établir dans des villes surpeuplées. Par comparaison, le Petit Âge glaciaire ressemblera à une attrayante proposition.