Les autorités ukrainiennes ont indiqué jeudi étudier sept thèses du crash du Boeing 737 d’Ukraine International Airlines mercredi à Téhéran, qui a fait 176 morts, dont 63 Canadiens, parmi lesquelles celle d’un tir de missile, d’un attentat ou d’un problème technique.
«Nous examinons minutieusement toutes les thèses, il y en a sept», a déclaré à l’AFP Serguiï Danylov, secrétaire du Conseil ukrainien de sécurité et de défense nationale. Pour l’instant, «aucune n’est prioritaire», a-t-il précisé.
Parmi ces thèses figurent celle d’un tir de missile antiaérien contre le Boeing, de l’explosion d’une bombe placée à bord, de la collision de l’avion avec un drone ou encore d’une déflagration du moteur «pour raisons techniques».
L’avion de ligne de la compagnie privée Ukraine International Airlines (UIA) a décollé mercredi matin de Téhéran en direction de Kiev avant de s’écraser deux minutes plus tard, tuant les 176 personnes à bord, principalement des Iraniens et des Canadiens. Onze Ukrainiens dont neuf membres d’équipage se trouvent également parmi les victimes.
L’Ukraine a dépêché à Téhéran 45 de ses experts pour étudier les causes de la tragédie. Arrivée jeudi, la délégation espère pouvoir participer à l’enquête et notamment «au décryptage des boîtes noires» du Boeing, a indiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que l’Iran a déjà indiqué qu’il refusait de les remettre aux Américains.
Selon M. Danylov, certains des experts ukrainiens envoyés en Iran ont participé à l’enquête sur la destruction du vol MH17, abattu par un missile au dessus de l’est de l’Ukraine en guerre en 2014, une tragédie qui a fait 298 morts.