Extinction Rebellion manifeste à l’aéroport de Genève contre les jets privés
Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à l’aéroport de Genève à l’appel du mouvement écologiste Extinction Rebellion pour bloquer l’accès au terminal réservé aux jets privés, et exiger la fin de ce mode de transport jugé «absurde» face à l’urgence climatique.
Les manifestants sont restés assis pendant plusieurs heures devant trois entrées du terminal afin d’en bloquer l’accès, entourés par des protestataires portant des brassards avec le logo de Extinction Rebellion qui ont joué de la musique, chanté ou dansé.
«Nous sommes confrontés à une urgence climatique totale», a déclaré à l’AFP le porte-parole d’Extinction Rebellion Micael Metry, affirmant que le choix de bloquer un aéroport privé était pertinent. «Les jets privés émettent 20 fois plus de CO2 par passager que les avions normaux», a-t-il ajouté.
Le mouvement tient à «dénoncer l’absurdité complète et l’injustice de ce moyen de transport qui est utilisé par une infime partie de la population», a-t-il expliqué.
Sonia Ediger, venue de Lausanne pour prendre part à cette action, a appelé «les puissants du monde» qui voyagent à bord de jets privés «à descendre de leur nuage».
D’importants effectifs de la police de Genève ont surveillé à distance pendant plusieurs heures cette manifestation non autorisée.
En milieu d’après-midi, la police a demandé aux manifestants de s’identifier et de quitter les lieux, ce qu’ils ont fait pacifiquement.
Le porte-parole de la police Silvain Guillaume-Gentil a déclaré que la décision de retenir ou non des charges contre ces protestataires devait encore être prise.
Le mouvement Extinction Rebellion prône la désobéissance civile et des actions non violentes «pour un changement radical pour minimiser les risques d’une extinction de l’espèce humaine et d’un effondrement écologique».
Le mouvement possède également diverses filiales au Québec. À Montréal, le groupe a tenu mercredi une manifestation devant le siège social de la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour presser l’institution à retirer ses investissements dans le mégaprojet hydroélectrique Hidroituango, en Colombie.
En octobre dernier, des membres ont également escaladé le pont Jacques-Cartier pour réclamer des actions plus radicales contre les changements climatiques.