Washington songe à interdire les ordinateurs en cabine sur les vols d'Europe
Les autorités américaines envisagent d’interdire les ordinateurs en cabine à bord des avions en provenance d’Europe, étendant ainsi une mesure en vigueur sur les vols arrivant de plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique, selon un porte-parole ministériel.
Le ministère de la Sécurité intérieure est sur le point de prendre la décision d’élargir cette interdiction à l’approche des vacances estivales, a indiqué mardi David Lapan, porte-parole du ministère, à la presse.
Il a précisé que les compagnies aériennes opérant des liaisons entre l’Europe et les États-Unis avaient été prévenues qu’une telle mesure était susceptible d’être mise en place.
Mais le ministre John Kelly « n’a pas pris de décision formelle », a-t-il relevé.
En mars, Washington a interdit aux passagers voyageant à bord de vols directs vers les États-Unis au départ de dix aéroports situés dans huit pays de transporter en cabine des ordinateurs portables, des tablettes et autres appareils électroniques plus grands qu’un téléphone portable.
Les pays concernés sont la Turquie, l’Égypte, le Koweït, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Maroc, le Qatar et la Jordanie.
Le Royaume-Uni a immédiatement emboîté le pas des États-Unis pour les vols provenant de six pays: Turquie, Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite.
Cette décision, qui oblige les passagers à transporter ces appareils électroniques dans leur bagage en soute, est intervenue après que plusieurs responsables de la lutte antiterroriste ont évoqué des projets de groupes jihadistes de confectionner des bombes ayant l’apparence de batteries d’appareils électroniques.
Le 2 février 2016, une bombe a explosé à bord d’un Airbus A321 de la compagnie somalienne Daallo Airlines et a provoqué un trou d’un mètre de diamètre dans le fuselage: elle aurait été fabriquée et insérée dans un ordinateur portable transporté dans la cabine passagers.