Quelques dizaines de citoyens ont réalisé une action d’éclat samedi devant l’ancienne épicerie Esposito sur le boulevard Saint-Michel, dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension (VSP). Ils ont affiché sur les poteaux de cette artère des messages contre le projet immobilier du promoteur MONDEV dans sa structure actuelle.
L’entreprise souhaite construire un immeuble d’environ 80 logements sur quatre étages sur le site, ce qui déplait à de nombreux citoyens. «Nous ne sommes pas contre le projet, mais sa forme et son fond. Car, il ne comprend pas un volet social», argumente un des détracteurs de Mondev, Alexandre Boucher-Bonneau.
Les citoyens déplorent le fait que le plan proposé par le promoteur ne comprend pas 20% de logements sociaux comme le recommande la loi. «Hey! Mme la mairesse, dormez-vous? Qu’attendez-vous pour intervenir?», peut-on lire sur une des pancartes.
De plus, l’espace aurait pu accueillir quelques commerces ou même une autre épicerie, parmi une douzaine de propositions faites par les citoyens impliqués.
La fermeture de Esposito nous laisse dans un désert alimentaire.
Chloé Baillargeon, porte-parole de la mobilisation citoyenne
Présentement, le projet, comme conçu, est sur pause. Grâce à une pétition signée par près de 130 citoyens concernés, l’arrondissement a invité le promoteur à présenter une autre mouture. Pour les militants, il s’agit d’une victoire partielle.
«Le nombre de signatures requis pour poursuivre le processus ayant été atteint, deux options étaient possibles: poursuivre ou interrompre le processus enclenché vers la tenue d’un référendum», avait expliqué l’arrondissement.
«Or, considérant le nombre élevé de signatures récoltées, les membres du conseil d’arrondissement ont décidé de mettre fin au processus et de rejeter le projet», ont ajouté les élus.
Mais pourquoi la mobilisation se poursuit-elle? Selon Alexandre Boucher-Bonneau, c’est pour éviter que cet enjeu tombe dans l’oubli.
«Il ne faut jamais arrêter de se mobiliser dans la vie, il faut toujours mettre la pression», soutient M. Boucher-Bonneau. Les citoyens se sont réunis dans le cadre d’un atelier à Bibliothèque de Saint-Michel pour fabriquer des pancartes avant de se diriger vers le site de l’ancienne épicerie. Les militants dénoncent aussi les méthodes du promoteur .
