L’Effet papillon pour aider les polinisateurs à Vaudreuil et à Saint-Lazare
Alors que les villes de Vaudreuil-Dorion et de Saint-Lazare sont récemment devenues «amies des monarques», des résidentes de ces municipalités veulent, elles aussi, faire leur part pour les pollinisateurs. L’initiative L’Effet papillon Vaudreuil/Saint-Lazare compte multiplier les actions dans les prochains mois.
Chapeauté par la fondation David Suzuki, le volet local de cette initiative est né alors que quatre résidentes de Vaudreuil-Soulanges se sont inscrites à une formation afin de développer des initiatives pour la protection du monarque et devenir «patrouilleuses papillon».
Comme les quatre femmes résident dans la même région, elles ont décidé de s’entraider afin de former un mouvement régional. C’est le cas, notamment, d’Isabelle Bissonnette, qui couvre le territoire de Vaudreuil-Dorion.
«J’ai décidé de m’impliquer dans ce projet parce que ce n’est pas uniquement pour aider les monarques, mais tous les pollinisateurs, explique-t-elle. Une bouchée sur trois dans notre assiette dépend de la pollinisation, donc le monarque en est un bel emblème. Ça couvre bien le volet sécurité alimentaire et la sauvegarde de la biodiversité.»
Catherina Décarie, quant à elle, demeure à Saint-Lazare. «Avec ce qu’on entend au sujet des changements climatiques et puisque j’ai une passion pour le jardinage, ça avait beaucoup de sens de me joindre à la Fondation David Suzuki à travers ce projet», partage-t-elle.
Avec deux autres bénévoles, elles organisent depuis le mois de mars des actions dans les municipalités de Vaudreuil-Dorion, de Saint-Lazare et d’Hudson.
L’affaire de tous
L’Effet papillon a pour but de reverdir les quartiers partout au Québec. Depuis sa création en mars, le chapitre Vaudreuil/Saint-Lazare de l’initiative multiplie les plantations.
Le groupe est notamment à la source de plusieurs plantations de plantes indigènes sur la rue Saint-Michel à Vaudreuil-Dorion et recruté plusieurs écoles et centres de la petite enfance (CPE) afin de mettre en place des projets similaires.
90% Pourcentage de la population des papillons monarques qui ont disparu depuis 2002. |
«On vise autant les citoyens que les organismes et les entreprises, indique Mme Bissonnette. En même temps, en s’assurant que la Ville devienne amie des monarques, on s’assure également que les plantations de la municipalité deviennent favorables aux pollinisateurs donc ça va bien se rattacher à notre mission.»
En participant à l’initiative de la Fondation David Suzuki en devenant «amies des monarques», les municipalités se voient attribuer une certification en fonction des mesures qu’elles adoptent afin de favoriser la conservation du papillon monarque.
Alors qu’il faut trois actions pour être considéré «ami du monarque», il en faut 8, 15 et 24 pour obtenir les statuts bronze, argent et or.
Futur
Alors que les villes commencent à se joindre au mouvement, L’Effet Papillon Vaudreuil/Saint-Lazare compte multiplier les actions dans les prochains mois.
Fort de l’obtention d’un financement de 5 000 $ pour la mise en place d’un projet de verdissement urbain au CPE La relève Vaudreuil-Soulanges, le regroupement souhaite s’agrandir.
«On aimerait recruter encore plus de personnes pour faire grandir notre mouvement citoyen, indique Isabelle Bissonnette. On va aussi continuer à travailler pour faire en sorte qu’encore plus de municipalités deviennent amies des monarques.»
De son côté, Mme Décarie souhaite travailler à remédier à la problématique de l’accès aux plantes indigènes pures, qui sont difficiles à trouver dans les pépinières. Celles qui ont été génétiquement modifiées sont moins attrayantes pour les pollinisateurs.
«Comme les pépinières doivent faire de l’argent, ils ne vendent que ce qu’ils pensent que les clients achèteront, explique-t-elle. Il faut que la population demande des plantes indigènes pures afin qu’elles soient disponibles en plus grande quantité. Cela aiderait grandement les pollinisateurs.»
Les personnes qui désirent s’impliquer au sein de L’Effet papillon peuvent le faire en contactant les personnes-ressources sur la page Facebook de l’organisme.