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Des entrepreneuses pointent les inégalités dans les milieux de travail

https://journal-metro-develop.go-vip.co/wp-content/uploads/2022/03/Brunch-anglade.jpg Photo: Métro Média - Lila Maitre

Lors d’un brunch organisé le 8 mars au matin par la députée de la circonscription Saint-Henri–Sainte-Anne, Dominique Anglade, six entrepreneuses du Sud-ouest ont souligné des inégalités de genre qui persistent au sein du monde du travail et de la société, et notamment au niveau de la conciliation avec la vie de famille.

«J’ai eu des commentaires par des hommes sur des congés maternité», a expliqué Alexandra Grenier, en se souvenant de ses précédents emplois dans le milieu corporatif et en ajoutant que cela pouvait être vu comme un frein dans la carrière d’une femme.

«Encore aujourd’hui, à Montréal, les gens sont étonnés que j’aie un poste de directrice», s’est désolée Hanieh Ziaei.

«Un journaliste m’a un jour demandé ce que ça faisait d’être maman à temps partiel, il n’aurait jamais posé l’équivalent de cette question à un homme», a renchéri Dominique Anglade, qui a abordé plusieurs problématiques vécues dans le monde de la politique.

Il s’agissait de la copropriétaire de la boutique le Karibu, Émilie Bordat en compagnie de sa fille Clara, la copropriétaire de la pâtisserie Avec le temps, Nathalie Cuillerier, la directrice de programmation de l’organisme d’événementiel les survenants, et également ancienne gestionnaire du restaurant Grumman qui a fermé pendant la pandémie, Gaëlle Cerf, la copropriétaire de la boutique de bagel Le Trou, Alexandra Grenier et la directrice générale du Centre Culturel Georges-Vanier (CCVG), Hanieh Ziaei.

Ces six femmes qui entouraient Dominique Anglade dans la salle à manger du Quoi de n’œuf sur la rue Notre-Dame en ont profité pour parler de la situation vécue par ces dernières dans l’arrondissement.

« La pandémie a frappé particulièrement les femmes », a soutenu Dominique Anglade pour introduire la conversation matinale. Cette dernière souhaitait rassembler quelques femmes entrepreneuses du Sud-Ouest afin de parler des enjeux et de leurs préoccupations.

Les six entrepreneuses ont également remarqué que la pandémie a mis en relief certaines inégalités, notamment au niveau de familles du quartier, alors que les enfants étaient confinés à la maison, accentuant la charge de certaines femmes.

En plus de leur emploi, plusieurs d’entre elles travaillent dans des organismes communautaires du Sud-Ouest, à l’instar de Gaëlle Cerf qui s’implique avec le frigo Saint-Henri, et Émilie Bordat qui siège au conseil d’administration des scientifines.

Entraide et pandémie

La pandémie n’a pas été simple pour les commerçants. Les six participantes ont souligné l’entraide qui s’est dessinée entre les commerces de quartier, alors que la boutique Karibu avait, par exemple, aidé le CCVG à avoir du matériel sanitaire. Elles ont par ailleurs déploré le peu d’aide financière de certains acteurs politiques locaux et provinciaux.

La hausse des prix des loyers commerciaux est aussi un enjeu qui touche les commerçants du quartier. Plusieurs boutiques et restaurants locaux ont fermé leur porte pendant la pandémie, alors que la réglementation est différente que celle des logements. Cela a été le cas pour le restaurant Grumman, qui était situé dans le quartier Saint-Henri, ou plus récemment la boutique Lola Petite-Bourgogne.

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