Depuis 1992, le Canada célèbre chaque année, au cours du mois d’octobre, le mois de l’histoire des femmes. Cette année, Métro a décidé de présenter neuf femmes ayant marqué l’histoire du Canada.
Viola Desmond est née à Halifax en 1914. Si son nom vous dit quelque chose, c’est qu’on retrouve son portrait sur les billets de banque canadiens depuis 2018. Cet hommage lui a été rendu afin de souligner son implication dans le combat contre les mesures ségrégationnistes en Nouvelle-Écosse.
Mary Shadd Cary, née en 1823 au Delaware, mais installée en Ontario à partir de 1851, est la première femme noire rédactrice en chef d’un journal en Amérique du Nord. Son journal, le Provincial Freeman, se concentre sur l’abolitionnisme et les droits des femmes. Le Canada la reconnaît comme Personne d’importance historique nationale depuis 1994.
Thérèse Casgrain est née à Montréal en 1896. On la connaît pour son parcours d’activiste et pour avoir été la première femme canadienne élue à la tête d’un parti politique. Elle siégea en effet à la tête du Parti social démocratique du Québec de 1951 à 1957. De 1928 à 1942, elle est également à la tête de la Ligue des droits de la femme. Cette ligue réclame notamment le droit de vote pour les femmes au niveau provincial. Les femmes obtiendront se droit en 1940.
Louise Arbour, née à Montréal en 1947, a occupé plusieurs postes importants à l’ONU, en plus d’être juge à la Cour suprême du Canada entre 1999 et 2004. De 2004 à 2008, elle occupe le poste de Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Elle a également agi à titre de procureure en chef des Tribunaux pénaux internationaux pour l’ancienne Yougoslavie et le Rwanda entre 1996 et 1999. Mme Arbour mène actuellement une enquête sur le traitement par l’armée canadienne des agressions et inconduites sexuelles et du harcèlement.
Thanadelthur est née en 1697 et s’est investie comme interprète pour la Compagnie de la Baie d’Hudson. Membre de la nation Chipewyan, elle est enlevée par les Cris lorsqu’elle est jeune. Elle parvient cependant à s’enfuir au bout d’un an. Plus tard, elle parvient à faire signer un traité de paix entre les deux nations alors en conflit au bénéfice de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Michaëlle Jean, née en Haïti en 1957, s’installe au Québec en 1968 alors que sa famille fuit le régime de Duvalier. Elle rejoint les rangs de Radio-Canada à titre de journaliste 1988. Elle devient ainsi la première personne noire à travailler à un service des nouvelles de la télévision française au Canada. En 2005, elle devient la première personne et femme noire à occuper le poste de gouverneure en chef du Canada. Elle occupera ce poste jusqu’en 2010. Par la suite, elle deviendra secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie de 2014 à 2019.
Nahnebahwequay, aussi connue sous le nom de Catherine Sutton, est une missionnaire chrétienne et porte-parole du peuple Ojibway née en 1824. Pendant longtemps, elle s’oppose au ministère des Affaires indiennes, qui interdisait aux membres des Premières Nations d’acheter des terres qu’il avait initialement cédées. Après un voyage en Angleterre, elle obtient gain de cause. Elle continue tout de même à défendre les droits des Autochtones jusqu’à sa mort.
Bertha Wilson est née en 1923 à Kirkcaldy en Écosse. Elle est la première femme à avoir été nommée à la Cour suprême du Canada. Elle siégera pendant neuf années au sein de cette instance. Cette juge puîné y fera évoluer les mentalités au sujet de lois défavorables aux femmes et aux minorités. Bertha Wilson participera notamment à l’abolition de la loi sur l’avortement en 1988.
Mikak, née en 1740, est l’une des premières Inuites dont on retrouve des traces écrites. Elle aurait contribué à établir des liens amicaux entre les Européens et les Inuits et à fonder le premier poste de traite au Labrador.