Deux illustrateurs ont mis sur pied un marché d’art éphémère, intitulé Le Pop-up des Cools, dans le Sud-Ouest afin de permettre aux artisans locaux de faire connaître leurs produits.
Chaque fin de semaine du mois de mai de 12h à 17h dans un local de Saint-Henri, la bédéiste Tania Mignacca et son ami, l’illustrateur Ken Mallar, ouvriront les portes d’un local commercial à cinq artisans montréalais différents.
«On faisait beaucoup d’évènements avant la COVID, comme des festivals, des conférences. Ça nous manquait. Ça a adonné que j’avais accès à un local commercial. Ça donne la chance un peu à tout le monde de participer», note la bédéiste Tania Mignacca, qui habite dans Saint-Henri depuis une dizaine d’années.
L’artiste est notamment derrière Ponto, une bande dessinée diffusée sur les réseaux sociaux qui raconte l’histoire d’un cône orange au cœur des chantiers de construction montréalais.
Créer
Ce ne sont pas seulement des illustrateurs qui viennent profiter de ce marché d’art éphémère.
Au Pop-up des Cools, on peut y retrouver des dessins, des bijoux, des figurines, des aimants, des livres ou des sacs réutilisables.
«Ça crée un sentiment d’appartenance chez les gens. Ils ramènent un morceau de Montréal chez eux.» – Tania Mignacca
Comme plusieurs personnes ont vu leurs activités ou leur travail être au ralenti, certaines ont découvert de nouvelles passions pendant la pandémie.
«[Pendant la pandémie], il y a pas mal de gens qui se sont mis à fabriquer des choses et qui se sont mis à l’artisanat», affirme pour sa part Ken Mallar.
Impacts
La situation actuelle a eu des conséquences sur les différents métiers liés au travail d’illustrateur. Des contrats et des évènements ne se sont pas déroulés comme prévu.
«Je m’en suis tiré quand même pas si mal, mais ça n’a pas été évident, mentionne l’artiste indépendante qui est également designer graphique. Tout ce que je fais, je le produis et le publie moi-même.»
Elle ajoute que les ventes en ligne «ont beaucoup aidé» puisque les festivals, comme les Comiccons, étaient une grosse partie de son revenu.
«Tous les évènements où je pouvais entrer en contact directement avec les gens ont été coupés», admet-elle.
De son côté, Ken Mallar, qui travaille également dans l’industrie de la musique, a été en mesure de s’occuper grâce à certaines compétences qu’il avait déjà acquises par le passé, notamment, dans le développement Web.
Même si le nom de l’évènement contient le mot éphémère, rien d’indique pour autant que les rencontres de fin de semaine ne pourraient pas se poursuivre au cours de l’été ou de l’automne si l’intérêt est au rendez-vous.
«On s’est lancé là-dedans en se disant que ce serait amusant. Si ce l’est toujours à la fin, oui, on pourrait [poursuivre]», reconnaît M. Mallar.