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Sud-Ouest

Semaine de la poutine dans le Sud-Ouest

 

La meilleure poutine en ville pourrait bien se trouver dans le Sud-Ouest. Quatre restaurants de l’arrondissement tentent de décrocher le titre parmi les 55 participants montréalais qui se prêtent au jeu dans le cadre de la cinquième édition de la Semaine de la poutine (Poutine Week), jusqu’au 7 févier.

Leurs chefs ont tous concocté une version personnalisée du mets fétiche des Québécois dans le cadre de l’événement pour rafler le prix du jury, du public ou de la recette la plus créative.

«J’ai l’impression que tout le monde essaie de réinventer la poutine au point où elle devient méconnaissable, constate Jonathan Paquette, créateur de la Poutine Royale de Brasseur de Montréal, situé dans Griffintown. J’ai plutôt décidé de faire une poutine de base pimpée

Son plat, conçu pour nourrir deux personnes, est nappé d’une sauce à la bière et au foie gras, d’un jarret de sanglier braisé et d’une cuisse de canard confite.

«En tant que brasserie, c’était important pour nous d’intégrer la bière à notre poutine. Elles sont faites pour être ensemble», juge-t-il.

Poulet frit

 Deux restaurateurs du Sud-Ouest ont élaboré des assiettes inventives qui mettent en vedette le poulet frit.

Le pub anglais Burgundy Lion, qui a pignon sur rue à quelques pas du Théâtre Corona, a jumelé cet ingrédient à une sauce au miel pour une saveur sucrée-salée.

«Ce qui nous fait vraiment sortir du lot, c’est qu’on a substitué les frites traditionnelles par des patates hachées», explique le chef exécutif, Louis-Philippe Camerlain.

Pour sa part, Maxime Filbotte, chef de cuisine du Bird Bar, a rendu ses lettres de noblesse à la friture. À ses yeux, le poulet frit fait bon ménage avec des morceaux de pogo maison et des fragments de croustilles Fritos.

«On a voulu faire quelque chose qui, en temps normal, nous ferait dire « oh boy », avance-t-il. Pour la Poutine Week, on se doit de faire quelque chose de plus fou que le frite-fromage-sauce.»

Visibilité

 Pour ces commerces, l’événement annuel est une occasion en or pour attirer de nouveaux clients.

C’est le cas pour El Gordo, qui a ouvert ses portes sur la rue Notre-Dame il y a à peine six mois. Ce bar à tacos souhaite profiter de cette vitrine pour se faire connaître dans le quartier. Elle compte y parvenir grâce à sa poutine à saveur mexicaine, où se côtoient avocat, jalapeño et salsa de maïs fumé.

Brasseur de Montréal et Burgundy Lion, qui n’en sont pas à leur première participation, s’entendent pour dire que l’aspect promotion de la semaine est plus important que son côté compétitif.

«La Poutine Week crée un grand engouement à tous les ans. C’est bien pour nos clients parce qu’ils peuvent essayer toutes sortes d’assiettes uniques et c’est aussi le fun pour nous parce qu’on est plus occupés que d’habitude», tranche Jonathan Paquette.

Que le meilleur gagne!


L’aspect le plus important d’une bonne poutine, selon les chefs

Maxime Filbotte, Bird Bar

«Le secret réside dans la sauce. C’est important de la faire avec amour, d’y ajouter des aromates. Par exemple, la notre est faite avec un fond de volaille, des échalotes françaises et du vin rouge.»

Bird Bar poutine 2.0

 

Jonathan Paquette, Brasseur de Montréal

«Les frites, c’est la base. Elles doivent être bien cuites et rester croustillantes jusqu’à la fin et ne pas trop absorber la sauce. Il n’y a rien que je déteste plus qu’une poutine molle.»

La poutine royale pour deux, 39$

 

Jérémie Guertin, El Gordo

«La sauce est ce qu’il y a de plus important. Si elle n’est pas suffisamment épicée, la poutine ne goûtera rien. C’est toujours bien d’y donner un ‘kick’, comme j’ai décidé de faire avec du chipotle.»

La grosse Gordo, 11$

 

Louis-Philippe Camerlain, Burgundy Lion

«Il faut du fromage en grain frais et savoureux qui fait ‘skouik-skouik’. Le notre vient de Saint-Guillaume.»

La poutine colonel, 14$

 

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