Johanne Pitt: au service des aînés léonardois depuis 27 ans
Après 27 ans de services dévoués, la directrice du Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard (CARESL) passe le flambeau à sa directrice adjointe. En entrevue avec Métro, Johanne Pitt revient sur près de trois décennies consacrées à la cause des aînés de Saint-Léonard, et met en lumière l’évolution de leurs besoins.
Après avoir démarré son implication dans le milieu communautaire il y a 43 ans au carrefour des femmes d’Anjou, Johanne Pitt fait son arrivée à Saint-Léonard en 1989 en tant que coordonnatrice des bénévoles du centre des aînés.
«En ce temps-là, c’était la belle époque du bénévolat, on avait une équipe d’environ 150 personnes liées au centre», se remémore-t-elle.
Si le principal service proposé était alors de l’aide à l’entretien ménager au domicile des aînés, le CARESL diversifie peu à peu son offre après l’arrivée de Johanne au poste de directrice.
«Nous avons travaillé avec le CLSC pour mettre en place des journées-répit pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs proches aidants, ainsi que pour ceux en perte de mobilité. D’autres activités ont aussi fait leur apparition, comme la journée de l’artisanat et les grands bazars à l’aréna Martin-Brodeur.»
Si l’organisme a pu développer ses nouveaux services, Mme Pitt explique que c’est grâce au fait que celui-ci a été reconnu très tôt par l’arrondissement.
«Nous sommes reconnus depuis plus de 40 ans, ç’a grandement contribué à notre développement, explique-t-elle. Ne pas avoir à se soucier de payer d’électricité ou de loyer, ça nous a permis de nous concentrer sur l’amélioration de nos services.»
Être à l’écoute des aînés, c’est ce qui m’a toujours menée dans nos actions. Je quitte avec le sentiment du devoir accompli.
Johanne Pitt, directrice sortante du centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard.
Un centre à l’image de Saint-Léonard
Véritable institution du quartier, le CARESL a su s’adapter au fil des années à la réalité de ses aînés.
«Le centre s’est transformé à l’image de Saint-Léonard. Aller chercher les aînés de toutes ethnies à travers nos services, ç’a été par exemple quelque chose qu’on a voulu faire et que nous avons réussi.»
Alors que de plus en plus de jeunes font partie de la démographie léonardoise, des activités intergénérationnelles ont également été mises en place et continuent d’avoir lieu de façon régulière.
De nouveaux besoins après la pandémie
Durant les deux dernières années, la pandémie a entraîné l’apparition de nouveaux besoins pour la clientèle. Des besoins auxquels a dû s’adapter le CARESL.
«Nous nous sommes aperçus qu’ils avaient beaucoup perdu physiquement. Leur isolement nous a aussi fait réaliser qu’ils n’avaient pas tous un accès facile aux technologies de l’information. Ça a été notre priorité de répondre à ces besoins.»
Nous avons toujours cherché à rejoindre la population plus vulnérable, c’est ce qui fait notre force et qui me tient beaucoup à cœur. Je pense que désormais il faut aller chercher les aînés en amont pour faire plus de prévention.
Johanne Pitt, directrice sortante du centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard.
Transmettre la passion d’aider
Johanne Pitt laisse sa place à Dong Qi Zheng, qui occupait auparavant le poste de directrice adjointe.
«J’ai hâte de prendre les rênes du centre pour continuer le bon travail de Johanne. Nous avons eu des séances d’accompagnement pour assurer une bonne transition, tout cela m’a outillée pour que je me sente confiante», explique Mme Zheng.
La nouvelle directrice fait part de sa volonté de maintenir la qualité de l’offre de service du CARESL, et annonce qu’une nouvelle programmation d’activités sera mise en place à l’hiver 2023.
Rappelons également que la popote roulante fera son arrivée prochainement, et que plusieurs activités culinaires seront mises en place au sein de la future cuisine communautaire du pavillon Hexagonal du parc Ladauversière, où se situent les locaux du CARESL.