Prévention jeunesse Saint-Léonard: unifier les efforts des partenaires communautaires
À l’occasion de la semaine de la prévention de la criminalité, qui se déroule du 7 au 13 novembre, Métro s’est entretenu avec Nadia Benali, coordonnatrice au programme Prévention Jeunesse Saint-Léonard, sur les efforts du ministère de la Sécurité publique et des organismes communautaires dans l’arrondissement en matière de prévention auprès de la jeunesse.
«Mon rôle, c’est de coordonner les actions de l’ensemble des organismes communautaires et sportifs qui œuvrent pour faire de la prévention auprès de la jeunesse de Saint-Léonard.», explique Nadia.
«Depuis quelques années, il y a une explosion démographique du nombre de jeunes à Saint-Léonard. On a un réseau communautaire bien établi pour offrir des loisirs et des ressources, mais la demande s’accentue et il faut savoir bien s’outiller pour y répondre.»
Arrivée en novembre 2020 dans l’arrondissement, la coordonnatrice souhaite appuyer l’importance pour les jeunes Léonardois d’avoir accès à un maximum de loisirs et de ressources.
«L’adolescence, c’est une étape crucial dans le développement identitaire. Parfois on a l’impression que les jeunes pensent tout savoir, mais ils ont un réel goût de se trouver en cherchant des modèles et des valeurs dans leur vie.»
Soutenir la prévention
Depuis 2016, le ministère de la Sécurité Publique alloue une subvention de 50 000 $ par an au programme Prévention Jeunesse de Saint-Léonard, un secteur identifié comme prioritaire pour la prévention de la criminalité.
«Grâce à cet enveloppe, on a mis sur pied cette année une dizaine de projets pour les jeunes de 10 à 24 ans.»
En parallèle, le programme réunit tous les trois mois les acteurs du milieu sportif et communautaire autour d’une table multisectorielle.
«Ça nous permet de mettre tous nos efforts dans le même sens, on se concerte sur les enjeux liés à la prévention de la délinquance chez les jeunes, et on crée des ateliers ensemble.»
Au cours d’une année 2021 marquée par la pandémie de COVID-19, ces rencontres ont permis d’identifier de nouveaux enjeux.
«Cette année nous avons identifié la santé mentale comme une préoccupation majeure pour les jeunes. L’absence de présentiel à l’école et dans les activités en a affecté beaucoup.»
L’idée de ce programme, c’est vraiment de faire le pont entre la réalité et les besoins que vivent les jeunes, et ce que nous pouvons faire pour les aider.
Nadia Benali, coordonnatrice pour le programme Prévention jeunesse Saint-Léonard
Assurer une pérennité
Si le programme permet de créer des projets ponctuels, certains acteurs du milieu jeunesse souhaite établir plus de structures permanentes liés aux enjeux de violence.
«Notre but ultime, ce serait de créer une vraie continuité. Je pense qu’il faudrait créer un organisme avec pour mandat principal de traiter les enjeux liés à la violence déjà commise chez les jeunes. La prévention est déjà faite en amont, mais il n’y a pas de structures pour les jeunes qui ont déjà basculé vers la délinquance.»