Montréalais depuis peu, Garry Anderson compte se tailler une place comme entrepreneur avec son salon de barbier. Et c’est à Saint-Léonard qu’il veut réaliser ses aspirations.
« J’aime vraiment l’ambiance ici, à Saint-Léonard. Il y a des gens qui viennent de partout : des Italiens, des gens du Moyen-Orient, des Espagnols. Et la rue Jean-Talon, c’est vraiment un bon endroit pour faire des affaires », soutient-il. Originaire d’Haïti, Garry Anderson est arrivé à Montréal il y a deux ans. Depuis maintenant trois semaines, il est copropriétaire du salon Théo Barbier.
Un désir de liberté
Celui qui est actuellement représentant des ventes chez Anixter – une compagnie qui vend notamment des systèmes de sécurité –, espère pouvoir quitter son emploi et vivre uniquement grâce à son commerce.
« Tu sais, notre génération, on ne veut pas travailler toute notre vie pour quelqu’un d’autre comme nos parents. Les jeunes veulent devenir des entrepreneurs. Ils suivent des cours en ligne et ils se lancent. Moi, je veux plus de liberté et une meilleure sécurité financière », explique l’homme de 27 ans.
Il reconnait toutefois que les choses ne seront pas faciles, mais il n’a pas peur des obstacles qui peuvent survenir. « Dans la vie, il faut essayer », lance-t-il.
Une clientèle à conquérir
Comme son commerce vient tout juste d’ouvrir, Garry n’a pas encore beaucoup de clients. Il veut remédier à cette situation rapidement. « Il y a beaucoup d’étudiants dans le coin. On a donc fait une promotion pour eux. Pour les trois premières semaines, toutes les coupes de cheveux étaient à 5$ pour les étudiants », explique-t-il. Il espère que le bouche à oreille contribuera à faire augmenter l’achalandage de son salon.
Garry est également à la recherche de barbiers pour travailler dans son commerce. Il n’en a que quatre actuellement. Il reste malgré tout optimiste « Il y a des écoles de barbiers qui nous envoient leurs étudiants », dit-il.
Une affaire de famille
Garry a décidé de venir habiter à Montréal car il croit que c’est une ville avec beaucoup de potentiel pour les affaires. « Il y a plein d’opportunités ici. Si tu sais ce que tu veux et que tu te concentres là-dessus, tu peux avoir tout ce que tu veux. »
Il note toutefois que la métropole québécoise à un gros défaut. « Il fait très froid ici contrairement à mon pays d’origine », lance-t-il en souriant.
Il souhaitait aussi venir retrouver son père et son frère. C’est d’ailleurs ce dernier qui lui a donné l’idée du salon de barbier. « Mon grand frère, qui a été barbier à Brooklyn, a toujours rêvé d’avoir son propre salon, alors l’an dernier je suis allé le voir et je lui ai dit : “on va s’en ouvrir un ensemble” ».
En plus de son frère, Garry est copropriétaire avec son cousin et sa sœur. Et le nom de son commerce est un hommage à son grand-père Théodore.
Le salon Théo Barbier est situé au 5870, rue Jean-Talon Est.