Moisson Montréal: 12 000 sacs d’urgences

La Moisson de Noël a rassemblé pour cette 10e édition 250 bénévoles samedi matin à la banque alimentaire Moisson Montréal basée à Saint-Laurent pour confectionner 12 235 sacs de provisions qui seront ensuite distribués aux plus démunis.
Gruau, croustilles, légumineuses et fruits en conserves, céréales, riz, pâtes, voilà ce que contiennent les sacs d’urgences. C’est dans une ambiance de fête que, durant 1h30, des bénévoles de tous les âges ont constitué une chaîne de tri alimentaire.
Jennifer Kirby, employée chez Telus, forme chaque année depuis cinq ans une équipe pour venir aider.
«C’est important pour moi de partager et d’être solidaire. La première fois que j’ai participé au tri, j’ai aimé l’ambiance et la dynamique qui règnent chez Moisson Montréal. Et c’est très valorisant de donner à notre communauté», confie-t-elle.
Bernard lui, participe pour la seconde année. Cette fois, il est venu avec sa fille de 10 ans, Anabelle, et son fils Victor, de 9 ans. «Noël, c’est le moment de l’année où t’as envie d’en faire plus pour la communauté. J’ai voulu que mes enfants y participent pour leur inculquer les réflexes de partage et de soutien aux personnes les plus démunies», explique-t-il.
Et les enfants s’y donnent à cœur joie. Au rythme de la musique, ils remplissent les sacs de nourritures. « Tout le monde n’a pas notre chance», raconte Annabelle.
Ça peut arriver à tout le monde
Cette année, un ancien bénéficiaire a voulu partager son expérience. Nicolas Moquin a 38 ans et est agent des communications du ministère de la Défense nationale. Mais tout n’a pas toujours été aussi simple dans sa vie.
«Durant mes études à l’université, l’hiver 2002-2003 je n’avais plus les moyens de me nourrir. J’ai donc fait appel à une banque alimentaire pour subvenir à mes besoins. Mais j’avais honte, je voulais le dire à personne. Il faut comprendre que ça peut arriver à tout le monde» raconte M. Moquin.
Personne n’est à l’abri de la pauvreté. «C’est pour ça qu’il faut en parler, explique Julie Bourbonnière, la directrice des communications. C’est pourquoi j’ai choisi de travailler à Moisson Montréal parce que c’est important de me sentir utile.»
D’après les statistiques, 146 230 personnes reçoivent une aide alimentaire chaque mois.