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Des panneaux contradictoires lui coûtent 40$, plus les frais

Pour une résidente de Saint-Laurent, recevoir sa fille l’été est devenu un casse-tête à cause du stationnement sur la voie publique, pas toujours intelligible. Audette Filiatrault a d’ailleurs reçu une mauvaise surprise en se stationnant près du parc Gohier, une heure durant.

Sa famille décide d’aller manger au restaurant. Deux voitures se stationnent alors que cinq adultes se demandent, un peu consternés, s’ils peuvent se stationner ou non. Une pancarte indique une interdiction de stationnement les mardis et jeudis de 8h à 17h, alors qu’une autre pancarte, située en-dessous, indique une possibilité de stationnement, pour une durée de quatre heures, du lundi au vendredi.

Le groupe estime qu’il doit avoir le droit de se stationner, se fiant sur la deuxième pancarte. Nous sommes toutefois mardi après-midi.

Une heure après avoir stationné la voiture, le groupe revient. Une agente de stationnement vient de laisser un constat d’infraction. Selon Mme Filiatrault, l’agente aurait expliqué que la pancarte la plus haute avait préséance sur celles plus basses.

«Les deux bras m’ont tombé. C’est rire du monde. Comme je n’étais pas au courant, j’ai commencé à faire des recherches. Personne à qui j’ai parlé ne connaissait ce règlement», fustige-t-elle.

Mme Filiatrault comprend que nul n’est censé ignorer la loi, mais se demande tout de même pourquoi l’arrondissement rend la compréhension des pancartes de stationnement si compliquée.

Contreverse

«Pourquoi mettre une pancarte qui indique que l’on peut stationner quatre heures durant si on ne peut pas?», se questionne la résidente.

L’arrondissement de Saint-Laurent a confirmé l’existence d’un règlement qui stipule que «sur un même poteau, le panneau le plus restrictif est placé en haut, alors que le panneau le moins restrictif est situé plus bas».

Chargée de communication pour l’arrondissement, Isabel Matte a commenté sur la photo des panneaux de stationnement envoyé par le journal où les panneaux ne sont pas tout-à-fait les mêmes. La photo est toutefois semblable aux panneaux qui ont semé la confusion pour Mme Filiatrault.

«Les panneaux indiquent premièrement qu’il y a une interdiction de stationner sur le tronçon de rue de 8 h à 17 h les lundis, mercredis et vendredis. Les deux panneaux en dessous doivent donc respecter cette première information et indiquent, en deuxième lieu, un stationnement autorisé de moins de 4 h de 8 h à 17 h les mardis et jeudis (dans le sens où pointe la flèche). En troisième lieu, une interdiction de stationner du lundi au vendredi, de 8 h à 17 h, sauf pour les détenteurs d’un permis (dans le sens où pointe la flèche). Les détenteurs de permis du secteur 141 peuvent donc s’y stationner les mardis et les jeudis.»

Mme Filiatrault n’est tout de même pas convaincue. «Il y a combien de personnes qui se font prendre avec des pièges comme ça? Il n’y a aucune logique. Les panneaux devraient être mieux présentés.»

Elle explique qu’elle est déçue et pense que cela n’est qu’un piège pour que la ville de Montréal fasse plus d’argent. L’automobiliste déplore qu’il y ait autant de zones réservées aux détenteurs de permis, ce qui rend le stationnement encore plus difficile.

«J’ai un permis pour me stationner devant chez-moi, et lorsque ma fille vient me visiter l’été, je dois m’en procurer un pour elle également. C’est compliqué. Les visiteurs d’ailleurs ne sont pas intéressés à venir lorsque c’est comme ça.»

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