Logements insalubres : une locataire vit l'enfer
Il y a presque deux ans, Lydia déménage sur la rue Décarie, dans un des 2000 logements de MetCap. Après avoir vécu quelques semaines dans son nouveau logement, Lydia se rend compte qu’il y a de la moisissure.
«Il y avait de l’eau dans le mur, il y avait infestation de coquerelles et d’autres petits insectes.»
Son plus jeune fils, alors âgé de deux ans, se met à développer des problèmes de santé.
«Petits bobos, otites à répétition, inflammation de la gorge, problèmes respiratoires, etc. Je devais souvent aller à l’hôpital avec lui». Elle affirme que son fils prenait des antibiotiques presque tous les mois. Il doit être mis sous tente à oxygène à quelques reprises.
Le problème s’aggrave jusqu’à ce qu’un médecin lui suggère de déménager. Une note médicale est rédigée pour aider la dame à se faire relocaliser. «Éviter les sous-sol, l’humidité et les moisissures», peut-on lire.
«Je me suis rapprochée de MetCap, et c’est à ce moment que les problèmes ont commencé.» Selon la locataire, elle doit se battre afin que son propriétaire la relocalise.
Elle découvre le Comité logement Saint-Laurent et prend un rendez-vous. «Elle est arrivée en dépression. Elle n’avait plus la force de se battre et ne répondait plus comme une personne devrait le faire», se remémore Maria Vasquez, coordonnatrice et intervenante au Comité logement Saint-Laurent.
Une médiation avec MetCap, l’organisme et l’arrondissement s’ensuit. MetCap lui offre plusieurs logements. «Ils étaient tous insalubres, ce n’était pas habitable», se désole Lydia. Elle finit par en trouver un qui semble correct, mais se rend rapidement compte que l’enfer recommence. «Il y a des travaux que l’on devait faire. Certains ont été faits, d’autres non. On devait décontaminer mon ancien logement avant de déménager mes meubles contaminés.»
Aujourd’hui, elle est encore infestée et affirme ne demander qu’un appartement où elle pourrait vivre avec dignité.
⃰Le prénom a été changé afin de conserver l’anonymat.
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