Une star du basket à Saint-Laurent
«J’ai reçu beaucoup de lettres de plusieurs équipes, comme celle de l’Université de Californie», dit Maël, timidement. Malgré tous ses exploits, elle demeure humble et ne semble pas prête à se vanter. Elle n’a pas encore de bourses d’études d’universités dans sa poche, mais ça ne saurait tarder.
«Au Canada, il faut terminer au moins un an de Cégep», souligne Daniel Lacasse, son entraîneur et gestionnaire administratif de l’école Saint-Laurent.
«Les universités n’ont pas le droit de la recruter en ce moment», poursuit-il. «Son année de graduation sera 2016. Elle est le prospect numéro un au Canada pour 2016. C’est pour cela qu’elle reçoit des lettres, car les universités n’ont pas le droit de la contacter directement. Les lettres, c’est pour dire qu’elles la connaissent, qu’elles savent qui elle est et quand elle sera éligible, elles seront là.»
Il sait très bien qu’elle se rendra loin. «Maël adore compétitionner et être dans le spotlight», affirme-t-il. «Elle a un feu sacré. Elle adore performer.»
Annuellement, l’équipe participe à trois ou quatre tournois américains, où elle s’est fait remarquer. «Lors d’un tournoi à Phoenix, elle s’est fait recruter par des écoles californiennes», explique l’entraîneur. «Quand on joue (aux États-Unis), il y a toujours une cinquantaine de coachs qui viennent voir Maël.»
Le basket-ball, Maël n’y est pas tombée dedans lorsqu’elle était petite. C’est un peu par hasard qu’elle s’est découvert un talent et une passion pour le sport.
«Au début, c’est une amie qui m’a demandé de jouer au basket», avoue-t-elle. «Au début, je ne voulais pas, mais après, j’ai commencé à aimer ça.»
Elle avait 12 ans à l’époque.
Aujourd’hui, il n’y a plus de doute, elle adore le sport. Elle souhaite en faire une carrière. En plus des joutes régionales, elle se promène avec son équipe un peu partout, pour participer à différents tournois.
«Elle a d’ailleurs déjà participé aux qualifications du Championnat du monde l’an dernier, avec l’équipe nationale, ou elles ont perdu contre les États-Unis», précise M. Lacasse. «Maël a son brevet olympique et reçoit des bourses pour son développement.»
«J’adore voyager», dit-elle lorsqu’on lui demande ce qu’elle préfère du sport.
Elle admet se sentir stressée lors de grands tournois, mais est capable de ne pas se laisser paralyser par les émotions. «Mon équipe est toujours là», ajoute-t-elle. «Elles sont toujours là pour m’aider, car elles savent que le stress est beaucoup à gérer. Et surtout, les coachs.»
L’importance de son équipe, elle le souligne à plusieurs reprises lors d’une entrevue qu’elle a accordée à Nouvelles Saint-Laurent.
En plus de ses études régulières, qu’elle suit selon un horaire normal, elle s’entraîne entre 14 et 16 heures par semaine. Comment fait-elle pour exceller dans ses études ainsi qu’au basket ? Elle hésite.
« On a beaucoup d’encadrement à l’école et on nous aide tout le temps. On a toujours des périodes d’étude. Je suis dans un groupe de concentration de sports. Nous sommes tout de même privilégiés.»
Elle s’est d’ailleurs vue attribuer une bourse d’excellence pour son succès académique de 4000$ lors de la 22e édition du Programme de bourses Banque Nationale au sein de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec le 1er avril dernier.