Des citoyens de Saint-Laurent se lèvent pour tenter de ramener l’heure du conte prévue par la drag queen Barbada de Barbades, en lançant une pétition qui sera déposée auprès des élus.
La pétition en appui à Barbada a été lancée par une mère de l’arrondissement de Saint-Laurent, Katia Grubisic. Jeudi, l’initiative avait déjà amassé 170 signatures. La pétition sera déposée à la prochaine séance du conseil d’arrondissement, le 8 août.
Les signataires demandent aux élus de réinstaurer l’heure du conte de la drag queen bien connue «sans délai». Ils réclament aussi que tous les élus municipaux y assistent. Dans cette pétition nommée «Combattre l’homophobie», il est exigé qu’une politique de soutien à la diversité sexuelle et à la pluralité des genres soit mise en place. Finalement, les élus et les employés de Saint-Laurent devraient suivre une formation en sensibilisation à l’homophobie et à la transphobie, demande-t-on.
Cette pétition contre le retrait de l’activité de Barbada a pris naissance sur un groupe Facebook destiné aux mères de l’arrondissement de Saint-Laurent. «Très décevant de la part des élus de Saint-Laurent, alors que normalement cet arrondissement est reconnu pour son ouverture aux diversités et leurs richesses! Il faut remédier à cette erreur subito presto», plaide une signataire, Mara Rosa.
«Je signe parce que nous ne pouvons accepter que la peur et l’ignorance dictent les décisions de la ville», justifie une autre signataire, Lorraine Gitton.
Mutisme
Il y a plusieurs mois, Sébastien Potvin, connu sous le nom de drag queen Barbada de Barbades, avait été approché pour animer une heure du conte au cœur de la programmation automnale de l’arrondissement de Saint-Laurent. M. Potvin organise fréquemment ce type d’activité et anime même une émission jeunesse sur Tou.tv.
Le Devoir a toutefois rapporté que les élus de Saint-Laurent auraient annulé l’événement en raison d’«un questionnement sur le traitement de l’inclusivité au sein [des] bibliothèques» de l’arrondissement. Sébastien Potvin a demandé une rencontre avec les élus de l’arrondissement pour assurer la survie de son activité.
Approché par Métro, le parti Ensemble Montréal, dont font partie tous les élus de Saint-Laurent, a refusé de se prononcer sur l’affaire.