Le retard encouru dans la construction du Centre de traitement des matières organiques (CTMO) de Saint-Laurent amène l’agglomération de Montréal à miser sur les sites de compostage privés pour le secteur «Ouest». L’achèvement du projet de la future usine de compostage est prévu pour le troisième trimestre de 2022.
Les contrats actuellement en vigueur expirent le 13 avril 2022. Montréal a lancé un appel d’offres au début de juillet.
Pour la première période, allant du 14 avril 2022 au 31 mars 2023, la Ville prévoit au contrat le transport et le traitement de 40 500 tonnes de résidus organiques.
L’entrée en service du CTMO de Saint-Laurent amène une baisse conséquente des quantités prévisionnelles à allouer au secteur privé. Elles passent de 40 500 sur une année à 44 500 tonnes pour les trois années suivantes, soit environ 14 833 tonnes par an.
L’appel d’offres lancé en juillet se décline en cinq lots. Les quatre premiers visent à dépanner l’agglomération durant la période précédant l’ouverture de l’usine de compostage.
La pandémie a occasionné un retard dans les travaux de construction. Initialement, le centre devait être opérationnel à la fin de l’année courante.
Le CTMO de Saint-Laurent traitera les résidus en provenance des arrondissements de Saint-Laurent, Lachine, L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève et Pierrefonds-Roxboro. Il le fait aussi pour ceux des 12 villes liées allant de Hampstead à Senneville.
La cinquième et dernière portion du contrat concerne la période où l’usine de compostage sera ouverte. Elle vise surtout des services de traitement des surplus durant les périodes de pointe annuelle, durant la collecte des feuilles.
Les deux segments de l’appel d’offres se chevauchent du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023. Cette disposition de cinq mois sert de coussin en cas de report de la mise en service du CTMO.
Montréal se réserve le droit de mettre un terme aux quatre contrats à tout moment durant ce temps, moyennant un préavis de 30 jours.
Lors de la séance ordinaire du 15 décembre, le comité exécutif de la Ville de Montréal a approuvé l’octroi d’un des cinq contrats à l’entreprise Recyclage Notre-Dame, et le reste à la firme GFL Environnemental.
Avec les taxes et les contingences, la dépense totale prévue est de 10 M$. Elle sera assumée pleinement par l’agglomération pour le traitement des 85 000 tonnes de matières.