D’ici 2030, l’arrondissement de Saint-Laurent souhaite réduire de 55% les émissions de gaz à effet (GES) de serre sur son territoire. La méthode pour atteindre cet objectif est fixée dans son Plan d’urgence climatique, qui s’inspire du Plan climat de la Ville de Montréal.
En 2019, l’administration laurentienne a obtenu un financement de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). L’enveloppe lui a permis d’analyser ses activités pour déterminer comment en réduire les émissions. La cible de 55% a été établie à l’issue de cette étude.
La stratégie se décline sur deux champs d’intervention et fera l’objet d’une évaluation annuelle sur une période de dix ans. La première vise les opérations quotidiennes de l’arrondissement sur lesquelles elle exerce un contrôle direct. Cela inclut les bâtiments et installations municipales, le matériel roulant, l’enfouissement des déchets, ainsi que l’éclairage urbain et les feux de circulation.
La seconde regroupe les consommations énergétiques des secteurs résidentiel, commercial et industriel. Les acteurs étant les habitants et les entreprises, Saint-Laurent déploiera des programmes participatifs pour mobiliser la collectivité. La marque des 55% est fixée en tenant compte de l’augmentation des GES depuis les constats des inventaires effectués entre 2002 (année de référence) et 2017.
Le Plan d’urgence climatique décrit des orientations. Le point de départ commun aux deux secteurs est la réalisation de chiffrages plus récents des émissions de GES, ainsi que l’évaluation des réductions potentielles.
Un troisième volet du programme porte sur la protection de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques, notamment par le verdissement du territoire. L’adoption et la mise en œuvre du Corridor de biodiversité de Saint-Laurent sont un des aspects mentionnés.
Incitatif
Dans le cadre des objectifs de virage vert du plan stratégique Montréal 2030, la ville centre allouera 8 M$ de subventions aux entreprises pour les aménagements et la mobilité durable sur trois ans. Elle vise les édifices non résidentiels situés dans des zones d’affectation industrielle.
L’enveloppe est destinée exclusivement à trois types de soumissions : la construction ou rénovation de bâtiment ou de terrain, l’installation ou modification du matériel d’un immeuble, et le lancement d’un service grâce au développement d’un instrument numérique ou physique.
La Ville s’engagera à financer 50% du coût d’une initiative, sans excéder 1 M$, ainsi que la moitié des honoraires professionnels, en deçà de 125 000$ ou 12,5% du budget d’un projet.
Si le demandeur est une entreprise d’économie sociale ou de petite taille, le taux de subvention est bonifié à 60%.