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La STM résilie un contrat de 130 M$ pour le garage de Côte-Vertu

Chantier du garage Côte-Vertu
Le chantier du garage Côte-Vertu Photo: Josie Desmarais / Métro

Insatisfaite, la Société de transport de Montréal (STM) a résilié un contrat de 130 M$ qui implique des travaux d’excavation et le bétonnage de l’ensemble de l’imposant projet de garage de Côte-Vertu.

Plus tôt au mois de novembre, un ultimatum avait été lancé au consortium EDT GCV Civil «pour proposer à la STM des solutions satisfaisantes à plusieurs défauts contractuels, pour un meilleur contrôle des coûts et limiter les retards dans l’échéancier», indiquait-on par communiqué.

Cet avis de défaut faisait suite à «plusieurs discussions et ententes non respectées avec des représentants». La fin des travaux du consortium était d’ailleurs prévue il y a un an.

La STM assure qu’elle prendra «les mesures nécessaires pour s’assurer que les travaux se poursuivent dans les meilleurs délais». Une mise en service pour 2022 est toujours dans les plans.

Les plans ont fait l’objet de «plusieurs centaines de modifications», a réagit le consortium dans un communiqué lundi soir. Cela a impliqué «une explosion du coût des travaux et des retards importants», soutient-on.

La judiciarisation du dossier serait imminente. «Les torts causés par la STM aux entreprises constituants EDT sont considérables et feront l’objet de demandes de réparation importantes», souligne le consortium, qui assure avoir été collaboratif.

Un projet coûteux

Le projet de 492,3 M$, financé par les gouvernements canadien et québécois, vise à accueillir dix trains supplémentaires. Grâce notamment à l’ajout d’un appareil de voie, la fréquence des trains pourra augmenter jusqu’à 25% aux heures de pointe.

Les travaux lancés en 2017 sont aujourd’hui complétés à 70%. Ils impliquent la fermeture de la station de métro Côte-Vertu pour 12 semaines, qui était prévue il y a plusieurs mois, mais reportée à 2021 en raison de la pandémie.

Les équipes prévoient creuser un tunnel de 650 mètres à 25 mètres de profondeur. Il est estimé que l’équivalent d’environ 14 piscines olympiques de roc aura été excavé une fois les travaux complétés.

«Ce n’est jamais le genre de décision qui est facile à prendre comme gestionnaire de résilier un contrat, mais c’est vraiment après différentes façons d’essayer d’améliorer la situation avec l’entrepreneur» qu’il a fallu se tourner vers cette option pour «s’assurer d’arriver dans les temps», indique le conseiller de Saint-Laurent et membre du conseil d’administration de la STM, Francesco Miele.

La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, dit comprendre les raisons appuyant ce geste. «Nous sommes en constante communication avec la STM, […] et suivrons la suite de dossier de près», mentionne-t-elle.

Dans le cadre du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada (PIIC), Ottawa avait injecté 87 M$. Dans ce contexte, «il incombe aux provinces et aux territoires de planifier, prioriser, concevoir, financer et gérer les projets d’infrastructure dont le gouvernement fédéral assume une partie des coûts», indique par courriel Infrastructure Canada.

Parmi les opérations restantes, on compte la finition de trois bâtiments de surface, l’installation des équipements nécessaires à l’exploitation du garage, l’ajout de voies et appareils de voie. Les terrains extérieurs doivent être également aménagés.

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