Saint-Laurent

Rentrée d’automne virtuelle pour les cégeps de Saint-Laurent

Collège Vanier

Le Collège Vanier a fêté ses 50 ans en 2020.

Après avoir bousculé la session de milliers d’étudiants, la pandémie force les deux cégeps de l’avenue Sainte-Croix, à Saint-Laurent, à repenser leurs grilles horaires et l’aménagement de leurs campus pour la rentrée d’automne, qui sera virtuelle.

Il s’agira d’un autre défi pédagogique pour les professeurs, qui ont dû revoir le déroulement de leurs cours dans l’urgence ce printemps.

«On a eu à se préparer en deux semaines. Là, on le sait d’avance», fait savoir la directrice des études du cégep de Saint-Laurent, Carole Lavallée.

S’il y avait plusieurs séances théoriques en ligne, des activités pratiques pourraient aussi se faire à la maison, à l’aide de vidéos faites par les enseignants.

«Mais il y a des activités de laboratoires de biologie [par exemple] qu’on ne pourra pas faire à distance», reconnaît Carole Lavallée. On va essayer de gérer ça pour qu’il n’y ait pas trop de monde en même temps au cégep.»

Au Collège Vanier, il est prévu que l’ensemble des cours de formation générale et de certains programmes de formation préuniversitaire soit offerts à distance.

Les programmes de soins infirmiers, inhalothérapie ou encore santé animale pourraient être plus problématiques.

«Nous avons des directives claires et strictes. Personne ne veut se retrouver avec une éclosion de COVID-19 dans un établissement d’enseignement.» — Nathalie Vallée, vice-présidente du Regroupement des cégeps de Montréal

Distanciation

Les bâtiments du cégep de Saint-Laurent étant vieux, il est difficile de maintenir une distance de deux mètres entre les personnes dans certains couloirs.

«On va faire des circuits, des escaliers pour monter et des escaliers pour descendre, explique Mme Lavallée. Les classes que ce ne sera pas possible d’adapter, on ne les prendra pas ou on va diminuer le nombre d’étudiants qui vont y venir.»

La directrice conçoit tout de même que les horaires seront adaptés pour permettre aux étudiants de se déplacer à l’occasion sur le campus, mais ça risque d’être tout un casse-tête.

«Un étudiant qui a un laboratoire en avant-midi et en après-midi, mais qu’entre les deux, il a un cours à distance, où est-ce qu’on va le mettre? Il faut y réfléchir», illustre-t-elle.

L’accès aux espaces communs, comme la cafétéria et la bibliothèque, sera limité à Vanier. Les étudiants, selon les départements, entreraient par des portes différentes.

«Avec notre évaluation très préliminaire, on n’aurait jamais au même moment plus de 20% du nombre de personnes habituelles et encore, ce chiffre-là est en train de diminuer», souligne la directrice des études à Vanier, Annie-Claude Banville.

Intérêt

Les directions des cégeps se sont également assurées de soutenir les communautés étudiantes pour limiter le taux de décrochage.

«On est soucieux de s’assurer que l’accès à l’équipement [numérique] et l’éducation est possible pour l’ensemble de nos étudiants qui ne sont pas toujours bien aisés [financièrement]», mentionne Annie-Claude Banville.

Elle assure que le taux d’abandon est demeuré bas, sans toutefois être en mesure de le chiffrer, notamment grâce à l’aide psychosociale.

Dans les deux établissements, où on compte environ 11 000 étudiants, il est trop tôt pour savoir si les enseignants devront porter des visières ou des masques pour des situations particulières.

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