De nombreux Rosepatriens sont incommodés par le survol d’hélicoptères privés au-dessus de leurs têtes. Si cela peut s’avérer gênant pour les résidents, ces vols sont tout à fait autorisés et respectent la réglementation en vigueur.
Comme de nombreux Rosemontois, Roger Harvey se dit gêné par le bruit des vols d’hélicoptères au-dessus de son appartement. Il les estime à une quinzaine par jour, concentrés les soirs et les fins de semaine. «Parfois il en passe deux d’affilés. C’est toujours exactement le même trajet», témoigne le résident d’Angus.
«Je comprends que les avions de ligne sont un besoin essentiel, mais les hélicoptères de touristes, je ne comprends pas.»
Roger Harvey
«Qu’on puisse déranger une population comme ça juste pour du tourisme. En plus, c’est polluant et ce n’est pas environnemental», ajoute M. Harvey.
Ces hélicoptères proviennent de compagnies d’aviation touristiques implantées sur la Rive-Sud. Elles proposent aux particuliers des vols au-dessus des points touristiques de Montréal. Elles suivent une route définie par les autorités aériennes, appelée circuit touristique de Ville-Marie.
Après leur départ de la Rive-Sud, les hélicoptères survolent le centre-ville jusqu’à l’Oratoire Saint-Joseph, sur le Mont-Royal, puis terminent leur boucle par le Stade olympique, en passant donc au-dessus de Rosemont–La Petite-Patrie.
Les hélicoptères à 1000 pieds d’altitude
Hélicraft est l’une des compagnies proposant des vols touristiques. Son président se dit être étonné par les plaintes de certains Rosepatriens. «Il faut savoir qu’en tant qu’opérateur aérien, on n’a pas de contrôle sur la réglementation. C’est un circuit public, tous les avions et les hélicoptères sont obligés de passer par là» explique Jimmy Joubert.
«Nos appareils volent à 1500 pieds, on prend 500 pieds supplémentaires pour éviter de faire trop de bruit», ajoute-t-il.
Interrogé par Métro, Transport Canada indique que ces vols sont autorisés et respectent les distances de sécurité. Un aéronef peut voler au-dessus de zones habitées à toute heure à condition de maintenir une altitude minimale de 1000 pieds (305 mètres).
De plus, Transport Canada indique que l’espace aérien au-dessus de Rosemont-La-Petite-Patrie est géré par les contrôleurs aériens de NAV Canada de l’aéroport Montréal-Trudeau. «Cela signifie que le pilote d’un aéronef doit absolument avoir l’autorisation du contrôleur aérien de la tour de contrôle de l’aéroport pour y voler et qu’il doit suivre les directives de ce dernier» indique l’autorité aérienne.