Des élèves des écoles secondaires Lucien Pagé, Père Marquette et Marguerite-De Lajemmerais se sont réunis pour danser contre la violence et les discriminations et rendre hommage au mouvement Black Lives Matter. La vidéo de leur chorégraphie, intitulée #BLM, a été diffusée à l’occasion de la Journée internationale de la danse le jeudi 29 avril.
Un sujet choisi directement par les élèves et qui fait écho à leur quotidien. «C’est vraiment parti d’eux. Je leur ai demandé quels sujets les intéressaient et le Black Lives Matter est ressorti fort. Les élèves sont vraiment touchés par ces problématiques de discrimination, donc il se sont vraiment investis dans le projet» explique Stéphanie Connors, enseignante en danse au secondaire, à l’initiative du projet.
Plus qu’un clip de danse, c’est un projet pédagogique qui a débuté en septembre dernier. L’enseignante a animé les réflexions sur ce sujet autour de discussions en ligne et de vidéos. Ensuite, les élèves ont appris des séquences de danse en ligne, à la maison.
«L’enseignement à distance a été tout un défi!» se souvient Stéphanie Connors. Ces chorégraphies ont ensuite été peaufinées ensemble avec le retour de l’école en présentiel. Finalement, ils ont chacun créé leur propre séquence de danse. La vidéo a été tournée en plusieurs fois dans les parcs proches des écoles. En tout, ce projet a rassemblé 120 élèves issus des trois écoles participantes.
Une collaboration avec la rappeuse Sarahmée
Les élèves dansent sur les morceaux I can’t breathe de DAX, qui rend hommage à George Floyd, et Le cœur a ses raisons de Sarahmée. En plus de donner son autorisation pour l’utilisation de sa musique, la rappeuse s’est impliquée dans ce projet. «Les élèves ont fait une entrevue avec elle, elle a répondu à leurs questions. Ses réponses et son parcours de vie ont beaucoup inspiré les élèves» ajoute l’enseignante en danse.
La danse est un véritable moyen d’expression pour ces élèves. «Le corps est un véhicule de communication très, très fort. La danse ce n’est pas juste pour faire beau. C’est un pas dans la direction de mes élèves qui me demandaient toujours comment on peut faire changer les choses, comment on peut avoir un impact. C’était pour leur montrer qu’on peut faire voir les choses différemment grâce à la danse. On a voulu impliquer le plus de gens possible pour faire avancer les choses», conclut Stéphanie Connors.