Dans le cadre de sa démarche de transition écologique, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie a adopté une nouvelle politique pour développer l’agriculture urbaine sur son territoire. Celle-ci devrait notamment permettre de faciliter l’accès aux espaces de jardinage.
«Rosemont-La Petite-Patrie se démarque depuis plusieurs années par sa grande diversité d’initiatives d’agriculture urbaine. Cette politique permettra de démocratiser davantage cette pratique», a expliqué François W. Croteau, maire de l’arrondissement de Rosemont-La Petite Patrie.
La Politique d’agriculture urbaine adoptée lors du conseil d’arrondissement du 6 avril, vise notamment à exploiter les espaces urbains qui sont encore peu utilisés pour que tous puissent jardiner à moins de 500 m de leur domicile.
On pourra ainsi voir fleurir de plus en plus de potagers sur les toits d’immeubles, dans les cours arrières, ou dans les parcs où seront créés des «espaces de jardinage libre».
Cette nouvelle politique sera menée en collaboration avec le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB). L’organisme spécialisé en la matière est déjà responsable de la gestion des jardins communautaires de Rosemont-La Petite-Patrie. Il a également coordonné plusieurs projets pilotes pour le développement des poulaillers urbain et de l’écopaturage.
«La politique en agriculture urbaine vient consolider le travail accompli tout en esquissant l’avenir. Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine est particulièrement fier d’avoir contribué au développement de cette politique à la fois ambitieuse et profondément citoyenne», a déclaré son directeur aux interventions et politiques publiques, Jean-Philippe Vermette.
Mobiliser les citoyens
Pour concrétiser sa vision, l’arrondissement a imaginé un plan d’action qui recoupe plus de 70 actions qui seront mises en place à court, moyen ou long terme d’ici 2030. Beaucoup de ces actions sont tournées vers les citoyens et leur offrent la possibilité de s’impliquer dans des projets d’agriculture urbaine.
Par exemple, à court terme, l’arrondissement prévoit distribuer davantage de plantes, d’arbres et arbustes comestibles aux résidents. Les règlements concernant les poules pondeuses ont été assouplis et un projet pilote autorisant les serres dans les cours avant sera bientôt lancé.
«L’idée est aussi de fédérer les acteurs et les initiatives pour propulser de nouvelles pratiques, exploiter une diversité de lieux de production afin de faire de l’agriculture urbaine un puissant levier de résilience alimentaire, d’économie locale et de cohésion sociale», précise M. Croteau.
L’arrondissement, qui souhaite donc favoriser la mobilisation des citoyens dans les projets d’agriculture urbaine, offrira un soutien à la création d’une nouvelle instance de gouvernance locale.
Cette instance, qui sera par exemple une coopérative ou un organisme à but non lucratif, pourra créer des projets et accompagner les initiatives des citoyens tout en suivant de près les actions menées par l’arrondissement.