Depuis près de deux semaines, les aménagements de la Ville Montréal favorisant le transport actif font débat. Mais, selon Piétons Québec, il est pourtant «indispensable» de repenser l’espace public pour faire face à la crise sanitaire.
Pour Jeanne Robin, porte-parole de Piétons Québec, les changements proposés par la Ville posent avant tout la question de la disponibilité de l’espace urbain, notamment sur les artères commerciales.
«Je pense que la crise que l’on vit actuellement nous a permis de nous rendre compte de l’espace qui est occupé par les voitures, qu’elles soient en circulation ou en stationnement», explique-t-elle.
Un changement « déroutant »
L’organisation nationale qui défend les droits des piétons ne voit pas de solution idéale qui pourrait convenir à tous. Elle comprend d’ailleurs les inquiétudes des commerçants et des automobilistes qui voient leurs habitudes bouleversées.
«C’est un énorme défi. C’est extrêmement déroutant, d’autant plus que les besoins sont contradictoires, mais le changement est indispensable», souligne Mme Robin.
La clé serait donc de réussir à s’adapter et à modifier ses habitudes de déplacement. Selon la porte-parole, c’est aussi une question de perspective.
«Quand on va au centre d’achat, même si on vient en voiture, il faut marcher jusqu’au magasin. Les gens ont déjà cette habitude. On pourrait donc voir les choses de cette manière sur les artères commerciales aussi», illustre-t-elle.