Des camions réfrigérés pour combattre la faim
Une flotte de neuf camions réfrigérés sillonnera les rues de Montréal pour transporter des denrées aux résidents dans le besoin durant la crise du coronavirus. De différents modèles, ils pourront effectuer les livraisons à domicile des bénéficiaires de plusieurs organismes.
La liste complète des participants n’est pas encore complétée, mais le projet mènera ses activités dans presque tous les arrondissements montréalais. Pour l’instant, on prévoit que la flotte sera en fonction pour une durée de trois mois.
Coordonnée par Bouffe-Action de Rosemont et la Cantine pour tous, cette idée est le fruit d’une collaboration avec la députée fédérale de la circonscription d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada.
Selon un sondage web effectué auprès de 35 organismes communautaires, tous sauf un disaient avoir besoin d’un service de véhicule réfrigéré. Près de la moitié d’entre eux (14) en ont besoin plusieurs fois par semaine pour leurs opérations.
«La genèse de tout ça vient du fait qu’on a reçu des appels de la part de banques alimentaires qui nous disaient avoir besoin de camions réfrigérés. Pour certains, aller porter des denrées chaque semaine était un véritable casse-tête, parce qu’ils n’avaient pas de véhicule dédié à cela», raconte Mme Martinez.
Selon un sondage web effectué auprès de 35 organismes communautaires, tous sauf un disaient avoir besoin d’un service de véhicule réfrigéré. Près de la moitié d’entre eux (14) en ont besoin plusieurs fois par semaine pour leurs opérations.
«Cela leur permettra de faire des livraisons aux personnes, mais aussi de s’approvisionner et de faire des transferts de denrées entre organismes. C’est très important que la chaîne de froid ne soit pas rompue afin de servir des aliments avec la meilleure qualité possible. De plus, il sera plus facile de limiter le gaspillage alimentaire», explique Tonia Mori, directrice du projet Pôle logistique alimentaire et nutrition chez Bouffe-Action de Rosemont.
Réduire les coûts
Partager un groupe de camions entre intervenants communautaires permet de réduire grandement les coûts. Au total, le projet nécessitera un financement de 60 000$ par mois, sur trois mois, ainsi qu’une contribution de la part des organismes pour les frais d’essence et de chauffeur.
«C’est tout de même avantageux lorsqu’on tient compte que l’achat d’un camion réfrigéré usagé peut coûter 50 000$», souligne Mme Mori.
Bouffe-Action de Rosemont et la Cantine pour tous seront responsables de la logistique du partage, tandis que trois organismes, pour l’instant non identifiés, géreront l’accès aux véhicules dans trois points de services sur l’île de Montréal.
Mme Martinez soulève même la possibilité de pérenniser le projet de mutualisation de camions après la crise de la COVID-19, afin d’améliorer les services aux bénéficiaires.