Un dindon sauvage en ballade à RDP
Une résidente de Rivière-des-Praries a croqué une photo d’un dindon sauvage qui se balladait dans les cours de résidences du quartier.
L’animal a été pris en photo le 31 mai, sur la clôture d’une propriété de la 71e avenue.
Les dindons sauvages se font de plus en plus nombreux dans les rues de la métropole. Depuis le début du printemps, plusieurs ont été apperçus à Rosemont, Montréal-Nord, Ahuntsic, Hochelaga-Maisonneuve et RDP-PAT.
«C’est assez surprenant de les retrouver en milieu urbain, expliquait Jean-François Giroux, biologiste et professeur à l’Université du Québec à Montréal, lors d’un entretien accordé au journal de Rosemont à la fin avril. Ils vont surtout convoiter les milieux agricoles, là où il y a présence de grains, une des sources de leur alimentation.»
La présence d’au moins deux oiseaux a été rapportée sur de nombreux comptes de médias sociaux et au 311.
Un message avait été émis par l’administration sur la page Facebook de l’arrondissement de Rosemont – La Petite-patrie, afin de rassurer les citoyens.
«Ils ne représentent pas de danger! Assez peureux, le dindon sauvage se nourrit de fruits, de graines, de pousses végétales, de noix et d’insectes. [ … ] Si vous croisez un dindon, continuez votre chemin, comme vous le feriez pour un raton laveur ou un écureuil», peut-on lire en ligne.
Toutefois, selon le François Giroux, la prudence est de mise si l’on est confronté à l’un de ces oiseaux.
«Ce sont des animaux qui peuvent être agressifs et quand même assez puissants, surtout si l’on s’approche de leur nid. Il ne faut pas tenter de les nourrir», insiste M. Giroux.
Cependant, il ne faut pas craindre un envahissement prochain de dindons sauvages sur le territoire montréalais, car les bêtes aperçues se sont probablement simplement égarées. En effet, ces oiseaux ont plutôt tendance à vivre en groupes constitués de 10 à 15 individus dans leur état naturel, contrairement à ce qui a récemment été observé par les citoyens.
«Ils ne risquent pas de poser problème comme c’est le cas avec les coyotes, par exemple», affirme M. Giroux.
Par ailleurs, les services de la métropole n’interviendront pas pour capturer les dindons. «Le Règlement sur le contrôle des animaux s’applique seulement aux animaux domestiques», souligne Gonzalo Nunez, relationniste pour la Ville de Montréal.
Les résidents sont priés de ne pas contacter le 311 si ceux-ci aperçoivent un dindon sauvage.