Un ado et sa mère ouvrent un café bistrot dans le Vieux-Pointe-aux-Trembles
Il y a quelques mois, deux Pointeliers de 17 ans, Kevin Martin et Nicolas Belley, ont eu l’idée d’ouvrir un nouveau café bistrot. Avec l’aide de la mère de ce dernier, ils ouvriront bientôt les portes de leur nouveau commerce dans le Vieux-Pointe-aux-Trembles.
L’idée est née d’un besoin à combler pour les deux jeunes qui terminent présentement leur secondaire 5 à l’école secondaire Daniel-Johnson. «Mes amis et moi, on aime aller dans des restaurants et jouer à des jeux tranquilles. À un moment, on s’est mis à se faire montrer la porte, même si on consommait sur place. On a trouvé ça dommage, alors on s’est dit que ce serait super d’ouvrir un café, car il n’y a pas vraiment d’endroit où on peut s’amuser», de dire Nicolas Belley, dont la mère, Sylvie Garceau, est propriétaire du nouveau café bistrot, qui s’appellera La Pointe Au Café.
Cette dernière, qui rêve d’ouvrir un commerce depuis une vingtaine d’années, explique qu’il s’agissait du moment idéal pour se lancer dans un tel projet. «Mon fils termine présentement son secondaire, et ensuite, il aura une ouverture de deux ans où il fera son cégep à distance et à temps partiel. Je lui ai dit que s’il était prêt à embarquer, j’allais plonger avec lui», témoigne celle qui est également enseignante.
L’ami de Nicolas, Kevin Martin, est tout autant impliqué dans le projet. Lorsque les deux jeunes hommes seront adultes, Mme Garceau prévoit qu’ils deviendront eux aussi propriétaires. «Cet été, on sera tous les trois présents et on va apprendre le métier en même temps. À l’automne, je retournerai enseigner, alors ils s’occuperont du commerce le jour, et moi, je serai là de soir, fait-elle valoir. La charge de travail sera élevée, mais lorsque tu démarres un commerce, tu n’as pas le choix de t’investir beaucoup pour que ça fonctionne.»
Ouverture en juin?
L’objectif est d’ouvrir le 25 juin. Toutefois, cela dépendra de la conformité du local aux normes du bâtiment. «Tout ce qu’on souhaite, c’est que le plan d’architecte soit accepté rapidement, pour que l’ouverture ne soit pas retardée», mentionne Sylvie Garceau, qui au final, aura investi environ 45 000$ dans son nouveau commerce.
Les nouveaux restaurateurs ont confiance de connaître du succès, alors que de nouvelles maisons de ville prennent place actuellement tout juste devant, que plusieurs commerces se trouvent à proximité et que les restaurants se font rares autour. «Il y a souvent des passants qui nous ont dit être tannés qu’il n’y ait pas plus de restaurants et de diversité sur la rue Notre-Dame. De plus, il y a déjà plusieurs cafés au centre-ville de Montréal où ce concept est mis de l’avant», observe Nicolas Belley.
Un café ludique
Il y aura 28 places dans ce café bistrot où seront vendus plusieurs boissons chaudes et froides, ainsi que des repas légers et de la crème glacée. Nicolas Belley rappelle toutefois que le but premier du nouveau commerce est d’offrir un lieu de rassemblement ouvert aux plus petits comme aux plus grands. «Selon moi, c’est la priorité. On veut que si quelqu’un désire venir jaser ou jouer, il puisse le faire et ne pas se sentir pressé. Il y aura plein de jeux mis à la disposition des clients, et je dirais que la clientèle visée est de 7 à 77 ans, comme ce qu’on voit sur les jeux de société», image-t-il avant d’ajouter qu’à plus long terme, le sous-sol du local devrait être aménagé pour accueillir plusieurs jeux de tables, comme du billard ou du air-hockey.
Un endroit où pourront donc se retrouver autant les étudiants, puisque plusieurs prises de courant seront mises à la disposition des clients, que les personnes âgées. «Je crois que ce sera une place où les aînés pourront sortir de leur isolement. Ils pourront discuter, mais aussi sortir un jeu de cartes ou un jeu d’échecs», lance Sylvie Garceau.
«J’ai réalisé que j’avais vraiment la fibre entrepreneuriale. Le café bistrot, c’est un gros projet et j’aime vraiment ça.»
-Nicolas Belley
La fibre entrepreneuriale
Bien que Sylvie Garceau soit la propriétaire, ce sont Nicolas Belley et Kevin Martin qui sont derrière l’idée du café bistrot La Pointe Au Café. Pour Nicolas, il s’agit même en quelque sorte d’une deuxième entreprise, puisqu’il réalise déjà des tournages avec sa boîte GoKam Productions. À moyen terme, il prévoit d’ailleurs poursuivre ses études au Collège Grasset en production et postproduction télévisuelles.
«J’ai encore plein d’idées en tête, et ça ne me dérange pas de travailler 80 heures par semaine si c’est pour ma propre entreprise», laisse-t-il entendre, soulignant par le fait même la grande coopération de ses parents dans ses projets.
Nicolas et sa mère concluent en invitant la population à leur donner leurs jeux dont ils ne se servent plus, ou encore à leur faire part des jeux qu’ils aimeraient voir à La Pointe Au Café, qui prendra place dans l’ancien local de Melrond Informatique, sur la rue Notre-Dame. Info: garceau_sylvie@hotmail.com.